Evaluation de la formation des médecins libéraux à l'allaitement maternel

TitreEvaluation de la formation des médecins libéraux à l'allaitement maternel
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursAuclair Manuelle
DirecteursLe Bouëdec Stéphane
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20070694/2018MCEM8497/fichier/8497F.pdf
Mots-clésallaitement maternel, formation, médecine générale, pédiatrie DES
Résumé

L’allaitement maternel est le mode d’alimentation privilégié du nourrisson. Ses bénéfices sont nombreux, tant pour la santé de l’enfant que pour celle de la mère, mais aussi économiques pour la société. L’OMS recommande un allaitement exclusif pendant 6 mois et sa poursuite jusqu’à 2 ans ou plus dans le cadre d’une alimentation diversifiée. Pourtant, les taux et les durées d’allaitement maternel en France sont parmi les plus faibles au monde. En Pays de la Loire, ces chiffres sont encore inférieurs aux moyennes nationales. Les médecins libéraux, pédiatres et médecins généralistes, ont une place de choix dans le suivi des bébés allaités et le soutien des femmes allaitantes. Nous nous sommes donc intéressés à la formation de ces médecins et à sa mise en pratique dans leur vie professionnelle. Pour évaluer la formation initiale et complémentaire et le ressenti par rapport à celle-ci, nous avons mené une étude quantitative et qualitative à l’aide d’un questionnaire adressé aux médecins généralistes maitres de stage universitaire et aux pédiatres libéraux des départements Sarthe, Mayenne et Maine et Loire. Il est apparu que 66.5% des médecins interrogés n’avaient bénéficié d’aucune formation au cours de leurs études. Ceux formés avant 1992 avaient reçu significativement moins d’heures de cours sur le sujet que ceux formés après 2010. Les pédiatres déclaraient un temps de formation initiale significativement plus important que les médecins généralistes. Une formation continue avait été suivie par 34.2% de notre échantillon. Les médecins interrogés considéraient leur formation insuffisante pour 9.5% d’entre eux et partiellement suffisante pour 48.7%. Ils étaient 52.2% à s’être déjà sentis démunis devant une problématique impliquant l’allaitement maternel. Les résultats de notre étude montrent un déficit de formation des médecins libéraux à l’allaitement maternel impliquant un soutien fragile aux mères allaitantes. Le renforcement de la formation tant initiale que complémentaire et des mesures politiques fortes de promotion de l’allaitement maternel sont indispensables pour augmenter durablement les taux d’allaitement en France.
Résumé en anglais

Breastfeeding is the preferable infant feeding method. It is beneficial not only to the health of both the child and the mother but also to the society's economy. WHO recommends breastfeeding exclusively for the first 6 months and then until 2 years or more as part of a diversified diet. However breastfeeding rates and periods in France are among the lowest in the world. Specifically, in Pays de La Loire the statistics are below national averages.
The private practitioners - pediatricians and general physicians - have an important role in following-up on the breastfed babies and supporting the breastfeeding women. Therefore we decided to investigate the trainings of those doctors and their practical impact on their professional life. To evaluate the initial and complementary trainings of the doctors as well as their feedback on them, we conducted a quantitative and qualitative study using a survey sent to both general practitioners supervising university internships and pediatricians from the departments of Sarthe, Mayenne and Maine et Loire. It occurs that 66.5% of the surveyed physicians had received no training about breastfeeding during their studies. Those trained before 1992 had received significantly fewer hours of training on the subject than those trained after 2010. Pediatricians reported a significantly higher initial training time than general practitioners. 34.2% of our sample attended a training in the frame of their continuous education. 9.5% of the doctors surveyed considered their training insufficient and 48.7% as partly sufficient. They were 52.2% who felt unqualified to face a problem involving breastfeeding. The results of our study show a lack of training regarding breastfeeding among private practitioners implying a fragile support for breastfeeding mothers. Strengthening both initial and complementary trainings and strong policy measures to promote breastfeeding are essential for sustainable increasing of the breastfeeding rates in France.
Langue de rédactionFrançais
Nb pages84
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine
Date de soutenance2018-02-14
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine
Numéro national2018ANGE014M