Score de risque : une nouvelle stratégie de dépistage pour éviter les diagnostics tardifs de la luxation congénitale de hanche
Titre | Score de risque : une nouvelle stratégie de dépistage pour éviter les diagnostics tardifs de la luxation congénitale de hanche |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Borojeni Antoinette |
Directeurs | Leiber Louis-Marie |
Année | 2017 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20127272/2017MDERA8448/fichier/8448F.pdf |
Résumé | INTRODUCTION : depuis 2003, une recrudescence de diagnostics tardifs de luxation congénitale de hanche (LCH) a été constatée, liée à la défaillance du dépistage clinique et à l’absence de facteurs de risque classiques chez la plupart des cas de LCH. L’objectif de cette étude est de proposer une nouvelle stratégie de dépistage de la LCH, basée sur un score de risque incluant, en plus des facteurs de risque (FDR) classiques, des FDR considérés comme mineurs, afin d’éviter les diagnostics tardifs. METHODOLOGIE : du 01/02/2014 au 31/12/2016, une échographie de hanches de dépistage a été réalisée aux 1993 nourrissons inclus, en cas d’anomalie clinique suspecte de LCH ou en cas de score de risque supérieur à 3. Celui-ci était calculé ainsi : 3 points pour les FDR classiques (siège, antécédent familial direct, anomalie orthopédique) et 1 point pour les autres : primiparité, macrosomie, gémellité, antécédent familial de 2nd degré, origine bretonne, sexe féminin. RESULTATS : l’utilisation de notre score de risque a permis d’éviter un cas de diagnostic tardif de LCH. Sur les 35 mois de l’étude, 71 cas de LCH ont été diagnostiqués et il n’y a eu aucun diagnostic tardif dans notre aire de dépistage. Le score de risque était significativement plus élevé en cas de LCH (p< 0 001). Un score supérieur à 5 était prédictif de LCH avec une sensibilité de 62% et une spécificité de 68%, et significativement associé au risque de LCH avec un Odds Radio (OR) à 4,01 (IC 95% : 2,34-6,75). Le risque de LCH était significativement augmenté en cas de FDR classique (OR >3), mais parmi les FDR mineurs inclus dans le score de risque, seuls la primiparité et le sexe féminin sont apparus comme significativement liés au risque de LCH avec des OR respectifs à 2,15 (IC 95% : 1.26-3.67) et 2,61 (IC 95% : 1.44-4.72). CONCLUSION : l’utilisation d’un score de risque, prenant en compte l’accumulation des FDR de LCH, en les comptabilisant avec un système de point adapté à la force de leur association avec la LCH, pourrait permettre d’élargir la population cible du dépistage de LCH et ainsi d’éviter des diagnostics tardifs. |
Résumé en anglais | INTRODUCTION : since 2003, there has been an upsurge in late diagnosis of developmental dysplasia of the hip (DDH), related to the failure of clinical screening and the absence of usual risk factors for most DDH cases. The objective of this study is to propose a new DDH screening strategy, based on a risk score that includes, in addition to usual risk factors, risk factors considered to be minor, in order to avoid late diagnosis. METHODS : from 01/02/2014 to 31/12/2016, an ultrasound screening of the hip on infants was performed in case of clinical hip instability or in case of risk score higher than 3. It was calculated as: 3 points for usual risk factors (breech presentation, direct family history of DDH, orthopedic anomaly) and 1 point for the others: primiparity, macrosomia, twinning, 2nd degree relatives with DDH, Breton origin, female sex. RESULTS : the use of our risk score avoided one case of late diagnosis of LCH. Amongst the 1993 included infants, 71 cases of DDH were diagnosed and no late diagnosis was noticed. The risk score was significantly higher in patients with DDH (p <0,001). A score higher than 5 was significantly associated with the risk of DDH with an Odds Radio (OR) at 4.01 (95% CI: 2.34-6.75). A risk score cut-off value set at 5 produced a sensitivity of 62% and a specificity of 68% for the diagnosis of DDH. The risk of DDH was significantly increased in the presence of a usual risk factor (OR> 3), but among the minor risk factors included in the risk score, only primiparity and female sex appeared to be significantly related to DDH risk with respective OR at 2.15 (95% CI: 1.26-3.67) and 2.61 (95% CI: 1.44-4.72). CONCLUSION : the use of a cumulative risk score, taking in account multiple risk factors for DDH by counting them with a point system adapted to the strength of their association with the DDH, could allow to enlarge the target population screening and thus avoid late diagnosis. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 55 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2017-09-29 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2017ANGE359M |