Parcours de procréation des couples de personnes vivant avec le VIH suivis au CHU d'Angers

TitreParcours de procréation des couples de personnes vivant avec le VIH suivis au CHU d'Angers
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursDamour Brigitte
DirecteursFialaire Pascale
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20127061/2017MCEM8343/fichier/8343F.pdf
Mots-clésAssistance médicale à la procréation, fertilité des couples, procréation naturelle, transmission sexuelle du VIH, VIH
Résumé

Introduction : depuis l'apparition des HAART, la qualité et l'espérance de vie des personnes infectées par le VIH se sont considérablement améliorées. Leurs préoccupations ont évolué et parmi elles, le désir d'enfant occupe une place légitime. Mais à ce jour, peu de données sont disponibles concernant les couples de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) engagés dans un parcours de procréation. L'objectif de l'étude était de décrire les caractéristiques, la fertilité et le choix de procréation de ces couples suivis au CHU d'Angers.

Matériel et Méthodes : il s'agissait d'une étude épidémiologique descriptive, réalisée de mars 2015 à mars 2017, au sein d'une cohorte de couples de PVVIH en désir de procréation et de femmes enceintes séropositives pour le VIH. Un questionnaire était rempli par le médecin au cours d'une consultation au SMIT49.

Résultats : parmi les 43 couples inclus, 81 % étaient séro-différents pour le VIH et 60 % avaient des rapports non systématiquement protégés. Dans la population séropositive, 85 % étaient sous ARV, et 83 % des femmes et 77 % des hommes avaient une charge virale indétectable à l'inclusion. Dans ces parcours de procréation, 32 grossesses ont été obtenues. Il n'y a eu aucun cas de transmission sexuelle et materno-foetale du VIH. Parmi les couples ayant consulté en pré-conceptionnel : 59 % n'ont pas obtenu de grossesse, 53 % des femmes et 27 % des hommes présentaient une infertilité. Les bilans de fertilité proposés n'ont pas été réalisés par 25 % des femmes et 50 % des hommes. Toujours en pré-conceptionnel, 44 % des grossesses ont été obtenues par auto-insémination, 33 % par procréation naturelle et 22 % par AMP à risque viral. Le délai de conception médian était de 16,5 mois.

Conclusion : les couples de PVVIH n'ont pas assez recours ou tardivement au conseil médical pré-conceptionnel et lorsqu'une prise en charge protocolisée leur est proposée, ils ne s'en saisissent pas toujours. Du fait des effectifs restreints de cette étude, il serait intéressant de prolonger le suivi de la cohorte dans le temps et/ou de l'élargir à d'autres centres.

Résumé en anglais

Introduction : since the emergence of HAART, the quality of life and life expectancy of people infected with HIV have greatly improved. Their preoccupations have evolved and they legitimately express a desire to have children. However, to this date, few data is available concerning the couples of people living with HIV (PLHIV) that are currently in a reproductive process. The aim of this study is to describe the characteristics, the fertility and the reproduction choice of these couples followed at the UMC of Angers.

Materials and Methods : this descriptive epidemiological study was undertaken from March 2015 to March 2017, within a cohort of PLHIV couples with a reproductive desire and HIV-seropositive pregnant women. A questionnaire was filled in by the physician during a consultation at the SMIT49.

Results : among the 43 couples concerned, 81% were HIV-serodiscordant and 60% had sexual intercourse not systematically protected. Within the seropositive population, 85% had an antiretroviral treatment, and 83% of women and 77% of men had an undetectable viral load when the study started. Thirty-two pregnancies were obtained during these reproductive processes. No case of sexual and maternal-foetal transmission of HIV was observed. Within the couples that went through preconceptional counselling, 59% did not get pregnant, whereas 53% of women and 27% of men were infertile. Twenty-five percent of women and 50% of men did not perform fertility testing as suggested. During the preconceptional phase, 44% of the pregnancies were obtained through auto-insemination, 33% through natural reproduction and 22% through medically assisted reproduction in the presence of viral risk. The medium conception period amounted to 16.5 months.

Conclusion : the couples of PLHIV do not sufficiently resort to pre-conceptional medical counselling or do it at a late stage. When they are offered formalised care, they do not always take advantage of it. Because this study was perfomed on a rather limited cohort, it would be interesting to continue to follow them up and/or to broaden the study to other centers.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages75
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2017-10-26
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2017ANGE310M