Snake envenomings in French Guiana : first clinical assessment of a new antivenom.

TitreSnake envenomings in French Guiana : first clinical assessment of a new antivenom.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursNadaud Alice
DirecteursBoels David
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137887/2017MCEM8289/fichier/8289F.pdf
Mots-clésAntivenoms, Antivipmyn-Tri®, envenomation, French Guiana, Snake
Résumé

Introduction : l' envenimation ophidienne en Guyane française est potentiellement grave, car elle peut mettre en jeu le pronostic vital et peut provoquer des séquelles fonctionnelles sur le membre mordu. L'immunothérapie est le traitement spécifique de référence mais il n'était pas disponible sur le territoire. En novembre 2014, une collaboration entre l'Hôpital Saint-Laurent-du-Maroni et le Centre antipoison de l'Ouest de la France (CAP) a permis la mise en place d’un protocole afin de traiter efficacement les cas d'envenimation. Un stock d'antivenin Antivipmyn-Tri® a été mis à disposition. Le but de cette étude est d'évaluer la tolérance et l'efficacité de l'immunothérapie Antivipmyn-Tri®, ainsi que de recueillir des données épidémiologiques sur les patients envenimés à Saint Laurent du Maroni afin d'améliorer le traitement de l'envenimation ophidienne dans toute la région.

Méthodes : cette étude prospective et observationnelle inclut tous les cas d'envenimations ophidiennes par Crotalinae - entre novembre 2014 et juin 2016 - admis à l'hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni et ayant donné lieu à un avis auprès du CAP de l'Ouest de la France.

Résultats : trente cas d'envenimation ophidienne ont été recensés. L'envenimation concernait principalement les sujets masculins (77%), entre 15 et 65 ans (73%, avec une moyenne à 36 ans), surtout pendant la saison des pluies, pendant le travail ou les déplacements en forêt à la fin de la journée. Les circonstances sont principalement accidentelles et les morsures de serpent sont situées sur le membre inférieur. La gravité finale a été divisée en 0 grade 0, 1 grade I, 24 grade II et 5 grade III. L'hospitalisation a duré en moyenne 6 jours. 26 patients qui ont reçu Antivipmyn-Tri® ont montré une stabilisation et une régression de leurs signes cliniques avec une amélioration significative, voir une normalisation, de leur TP et de leur fibrinogène. Aucun cas de réaction anaphylactique sévère et aucun décès n'a été rapporté au cours de cette étude.

Conclusion : antivipmyn-Tri® est actuellement le seul antivenin pour la prise en charge des envenimations par des serpents guyanais. Il est à la fois efficace et bien toléré. À l'avenir, il est essentiel de proposer une prise en charge standardisée dans toute la région de la Guyane française. Pour cela, il est nécessaire de continuer à évaluer l'immunothérapie actuelle par Antivipmyn-Tri®, au niveau de la tolérance et de l'efficacité.

Résumé en anglais

Introduction : ophidian envenomation in French Guiana is a potentially severe matter, as it can be life-threatening and can cause functional after-effects on the bitten limb. Immunotherapy is the specific reference treatment but it was not available on the territory. In November 2014, a collaboration between the Saint Laurent du Maroni Hospital and the Western France Poison Control Center (PCC) set up a protocol in order to efficiently treat envenomation cases. A stock of Antivipmyn-Tri® antivenom was made available. The purpose of this study is to assess the tolerability and efficacy of immunotherapy using the Antivipmyn-Tri®, as well as gather epidemiological data on envenomed patients in Saint Laurent du Maroni in order to improve treatment of ophidian envenomation in the whole region.

Methods : this prospective and observational study includes all Crotalinae related ophidian envenomation cases - between November 2014 and June 2016 - admitted to the Saint Laurent du Maroni Hospital and that required advice from the Western France PCC.

Results : thirty envenomation cases were counted. Envenomation mainly concerned male subjects (77%), between 15 and 65 years old (73%, averaging 36 years old), mostly in rainy season, during work or a walk in the forest at the end of the day. The circumstances are mainly accidental and snakebites are located in the lower limb. The final severity was divided into 0 grade 0, 1 grade I, 24 grades II and 5 grades III. The hospitalization lasted on average of 6 days. 26 patients who received Antivipmyn-Tri® showed stabilisation and a regression of their clinical signs along with a significant improvement, often standardization, of their PT and fibrinogen. No cases of severe anaphylactic reactions and no deaths were reported during this study.

Conclusion : antivipmyn-Tri® is currently the only effective antivenom able to treat venomous bites from French Guiana snakes. It is both effective and well-tolerated. In the future, it is of vital importance to offer standardised treatment methods across the whole French Guiana region. To this end, it is necessary to keep assessing the current immunotherapy that uses Antivipmyn-Tri®, for tolerance and effectiveness.

Langue de rédactionAnglais
Nb pages51
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2017-09-28
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2017ANGE294M