Etude épidémiologique des suicidés ayant fait l’objet d’un examen par l’institut médico-légal d’Angers de 2014 à 2016.

TitreEtude épidémiologique des suicidés ayant fait l’objet d’un examen par l’institut médico-légal d’Angers de 2014 à 2016.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBergerat Nicolas
DirecteursRougé-Maillart Clotilde
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007477/2017MDEMG8261/fichier/8261F.pdf
Mots-cléscause de décès, CepiDc-Inserm, certificat de décès, lésions auto-infligées, mode de décès, obstacle médico-légal, suicide
Résumé

Introduction : le suicide est un problème de santé publique. Il constitue une des deux principales causes de décès entre 15 et 44 ans. Les statistiques nationales sont réalisées par le CepiDc-Inserm après analyses des certificats de décès. Cependant cette approche statistique comporte de nombreux biais. Nous avons souhaité étudier l’épidémiologie des suicidés dans la région en utilisant les rapports des examens thanatologiques réalisés par des médecins légistes. Nous souhaitions rechercher l’existence d’un lien entre le mode de suicide et le sexe, puis comparer nos résultats « modes de décès » avec les données nationales.

Matériel et Méthodes : nous avons mené une étude rétrospective observationnelle descriptive et monocentrique, entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2016, sur les dossiers ayant fait l’objet d’un examen de corps ou d’une autopsie par l’institut médico-légal d’Angers et dont le rapport a conclu à un suicide.

Résultats : 239 rapports ont été analysés. L’âge moyen est de 52,57 ans (+/- écart-type de 3,97). 20% des sujets auraient déjà fait une tentative de suicide et 45% des antécédents psychiatriques. La pendaison représentait le principal mode de suicide avec une prévalence d’un cas sur deux. Les suicides par armes à feu avec un cas sur cinq représentaient la deuxième cause de suicide. Les suicides par noyade et par suffocation étaient plus fréquents chez les femmes tandis que ceux par armes à feu plus chez les hommes. Sur l’année 2014, les suicidés par arme à feu et par précipitation sous un véhicule étaient plus fréquents dans notre population que dans la population nationale. A contrario, ceux par intoxication médicamenteuse volontaire étaient moins fréquents.

Conclusion : cette étude, bien qu’elle ne concerne qu’une partie des suicidés, reste fiable concernant les modes de décès et constitue une bonne approche pour fournir des données épidémiologiques de sources différentes de celles consensuellement analysées au niveau national. Une étude prospective semble plus adaptée à cette problématique pour permettre d’améliorer nos connaissances dans le but de mieux prévenir une des premières causes de décès chez les sujets jeunes.

Résumé en anglais

Introduction : suicide is an issue of public health. It is one of the two main causes of death between the ages of 15 and 44. National statistics in France are drawn up by the CepiDc-Inserm body, via analysis of death certificates. However, this statistical approach includes numerous biases. We wished to study the epidemiology of suicides in the region, using the reports from thanatological examinations carried out by forensic pathologists. We sought to identify a link between type of suicide and gender, before comparing our “type of death” results against national data.

Material and Methods : we carried out a retrospective observational descriptive and monocentric study between January 1, 2014 and December 31, 2016, on subjects that were given a body examination or autopsy at the Forensic Institute in Angers, in which the report conclusion was suicide.

Results : 239 reports were analyzed. The mean age was 52.57 years (+/- standard deviation of 3.97). 20% of subjects had previously attempted suicide and 45% had a psychiatric history. Hanging was the main type of suicide with a prevalence of one. Suicide by firearms, found in one case in five, was the second most frequent cause of suicide. Drowning and suffocation were more common in women, while suicide by firearms was more common in men. In 2014, suicide by firearms and by falling under a vehicle were more frequent in our population than in the national population. In contrast, suicide by voluntary drug overdose was less prevalent.

Conclusion : though this study covers only a portion of suicides, it remains reliable in terms of the type of death and is a good way to provide epidemiological data from sources different than those agreed upon at national level. A prospective study seems more suited to this issue, to help improve our knowledge and help prevent one of the leading causes of death in young people.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages60
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2017-10-05
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2017ANGE284M