Violence religieuse et répression dans les Cévennes au début du XVIIIe siècle : les témoignages des Camisards Jean Massip, Jean Rampon, Jacques Martin, Jean Rodat et Claude Béchard

TitreViolence religieuse et répression dans les Cévennes au début du XVIIIe siècle : les témoignages des Camisards Jean Massip, Jean Rampon, Jacques Martin, Jean Rodat et Claude Béchard
TypeMémoire de Master
AuteursMongazon Batiste
DirecteursBoisson Didier
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20125020/20172MHD7789/fichier/7789F.pdf
Mots-clésAntoine Court, Camisard, Claude Béchard, François Langlade du Chaila, gale, Jacques Martin, Jean Massip, Jean Rampon, Jean Rodat
Date de soutenance2017-07-04
Résumé

Guerre de religion ? Révolte fiscale ? Le soulèvement des Cévennes ne correspond ni à l’un, ni à l’autre des conflits auxquels la France a été confrontée au sein de ses propres frontières. C’est dans la nuit du 24 au 25 juillet 1702 qu’une troupe de huguenots, composée majoritairement de jeunes gens issus des milieux populaires, s’attaque à l’archiprêtre des Cévennes François Langlade du Chaila. Le lendemain, il est retrouvé mort sur la place du Pont-de-Montvert et ainsi commence l’insurrection camisarde qui ne prend fin que deux années plus tard, en 1704. Cette prise d’arme est une réponse des huguenots aux répressions dont ils sont victimes depuis la révocation de l’Édit de Nantes en 1685. Tout d’abord, la révolte s’exprime par le prophétisme qui se répand dans les Cévennes au tout début du XVIIIe siècle. Le prophétisme était un moyen pour les protestants, privés de leurs ministres, d’exprimer leur foi en organisant des assemblées de façon clandestine pour faire la lecture de la bible. Les autorités royales et ecclésiastiques ont alors cherché à casser ce mouvement de prophètes en utilisant la force comme a pu le faire l’abbé du Chaila. Très rapidement, la révolte suscite un intérêt pour les historiens et les littéraires. Tout d’abord méprisés par l’historiographie, les Camisards sont finalement réhabilités au XIXe siècle. Depuis, un très grand nombre d’ouvrages a été publié notamment sur les protagonistes de la guerre. Par ailleurs, seuls les chefs de la révolte ont pour le moment été sujets à des publications. Par cette étude, nous proposons de nous pencher sur les mémoires des Camisards Jean Massip, Jean Rampon, Jacques Martin, Jean Rodat et Claude Béchard. Après la guerre, ils ont tous les cinq témoigné au Refuge de leurs souvenirs de guerre, auprès de l’historien Antoine Court. Par ce travail, nous éditons les mémoires de ces combattants pour la foi.

Résumé en anglais

Religious war? Fiscal revolt? Rise of the Cevennes corresponds neither to one nor to the other conflicts which France was confronted within its own borders. During the night of July 24 to 25, 1702 a troop of Huguenots, composed mostly of young people from the working classes, attacks the archpriest of the Cevennes François Langlade du Chaila. The next day he was found dead on the square of Pont-de-Montvert and thus begins the camisarde insurgency which will not end until two years later, in 1704. This revolt is a response to repressions of which the Protestants are victims since the revocation of the Edict of Nantes in 1685. First, the revolt is expressed by the propheticism that is spreading in the Cevennes in the early eighteenth century. Propheticism was a way for Protestants, deprived of their ministers to express their faith by organizing clandestine meetings to reading the Bible. The royal and ecclesiastical authorities then sought to break this prophets movement by force as it could be done by the abbot du Chaila. Very quickly, historians are interested by this subject. First despised by historiography, the Camisards were finally rehabilitated in the nineteenth century. Since then, a large number of books were published including publications about the protagonists of the war. Moreover, historians were only interested by the leaders of the revolt. In this study, we propose to look at the memories of Camisards Jean Massip, Jean Rampon, Jacques Martin, Jean Rodat and Claude Béchard. After the war, they shared their memories of war with the historian Antoine Court. Through this work, we edit the memoirs of these fighters for the faith.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages191
Diplôme

Master Histoire, Civilisations, Patrimoine

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines