Plaintes ophtalmologiques en médecine générale : recueil systématique par des internes en stage durant deux semestres

TitrePlaintes ophtalmologiques en médecine générale : recueil systématique par des internes en stage durant deux semestres
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursLeclair Iris-Anais, Inguère Alice, Micheneau Anne-Sophie, Penit Julien, Cailliez Eric, Huez Jean-François
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20127021/2017MDUGY6822/fichier/6822F.pdf
Mots-clésmédecine générale, ophtalmologie, soins primaires
Résumé

Dans un contexte de déficit d’ophtalmologistes croissant, le médecin généraliste (MG) est de plus en plus sollicité pour répondre à la plainte ophtalmologique.

Objectif : l’objectif principal de l’étude PLANOPH était de décrire les plaintes et pathologies ophtalmologiques ren- contrées par le MG ainsi que leurs prise en charge. Les objectifs secondaires consistaient à recenser le matériel ophtalmologique présent en cabinet de médecine générale et à définir le parcours de soin ayant précédé la consul- tation.

Matériels et Méthodes : il s’agissait d’une étude quantitative, longitudinale, prospective et multicentrique, réalisée sur une période d’un an par 51 internes en médecine générale de la faculté d’Angers en Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoires Supervisé. Une fiche d’observation rédigée selon laclassification CISP-2 a servi au recueil.

Résultats : 674 fiches sur 53 463 consultations ont été recueillies soit un taux de consultations à problème ophtal- mologique de 1,26%. Les pathologies les plus fréquentes étaient les conjonctivites infectieuses, allergiques et les pathologies des paupières, représentant 80% des résultats de consultation. Le MG a géré seul 89% des situations. Les pathologies graves étaient rares (6%), et la présence d’un signe clinique d’alarme engendrait une orientation
vers l’ophtalmologiste (p<0,05). Le traitement le plus fréquemment prescrit était le topique antibiotique, dans 74% des conjonctivites infectieuses. L’équipement en matériel ophtalmologique des cabinets était variable, seules les échelles visuelles étaient quasi systématiquement présentes.

Conclusion : le MG est confronté essentiellement à des pathologies ophtalmologiques bénignes gérables en totale autonomie, avec cependant une sur prescription d’antibiotiques. Les pathologies graves étaient rares et bien orien- tées. Certaines pathologies chroniques étaient sous dépistées. Une réflexion sur les besoins en soins primaires devrait guider la formation en ophtalmologie afin de mieux répondre aux compétences attendues en soins primaires.

Résumé en anglais

Given the constant decreasing number of ophthalmologist, the general practitioner (GP) is more and more re- quested to take care of ophthalmologic issues.

Objective: the main objective of the PLANOPH study was to describe ophthalmologic issues and pathologies en- countered by the GP and how they were taken care off. The secondary objective was to record the ophthalmologic equipment present in the GP’s practice and the healthcare before the consultation.

Material and method: the study was quantitative, longitudinal, prospective and multicentric, carried on over a period of one year, by 51 interns in family medicine of Angers medical school, during their training in a GP practice. An observation form, written following the CISP-2 classification was used for collection.

Results: 674 forms out of 53 463 consultations have been filled in, which gives a ratio 1.26% consultation for ophthalmologic issues. The most frequent pathologies encountered were infectious conjunctivitis, allergies, and eyelid related pathologies, which altogether represented 80% of consultation results. 89% of the time, the GP took care of the patient alone. Serious pathologies were rare (6%) and the presence of alarm clinical signs led to an ophthalmologist consultation (p < 0.05). The most common treatment prescribed was topical antibiotic for 74% of infectious conjunctivitis. The ophthalmologic equipment in GP practices is variable, only vision acuity test scales were almost systematically present.

Conclusion: the GP is mainly confronted to benign ophthalmologic problems, which can be taken care off alone, requiring nevertheless antibiotic prescriptions. Serious pathologies are rare and well oriented. Some chronic pathologies are under diagnosed. A reflection on the need for primary care should guide the ophthalmology training in order to give a better answer expected skills in primary care.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages58
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2017-01-17
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2017ANGE197M