OBJECTIF : le choix des critères de sélection des étudiants en médecine représente un enjeu pour les universités à travers le monde. En France cette sélection repose dans sa grande majorité sur l’évaluation des compétences intellectuelles ou cognitives sous forme écrite. De nombreux pays ont adopté depuis quelques années un format spécifique d’entretien oral visant à explorer les capacités non cognitives des candidats et baptisé Multiple Mini Interviews (MMI). Le présent travail vise, à travers une revue de la littérature, à examiner les publications récentes en lien avec les MMI afin de décrire cette méthode d’entretien et d’identifier les différents facteurs pouvant influencer leur validité, fiabilité et leur mise en application.
MATERIEL ET METHODES : interrogation des moteurs de recherche PUBMED et GOOGLE SCHOLAR au moyen des mots clés « medical », « school », « admission test», « MMI », « interview », « selection », « MCAT », « UKCAT ». Sélection des articles originaux et méta-analyses publiées depuis 2004 traitant de la réalisation des entretiens multiples (MMI) appliqués au recrutement d’étudiants en médecine. Vingt-cinq articles ont été inclus dans les résultats.
RESULTATS : les MMI comprennent généralement entre 6 et 12 stations, durent entre 5 et 15 minutes et sont évalués par un à deux examinateurs. L’augmentation du nombre de stations améliore la fiabilité de l’examen plus efficacement que l’augmentation du nombre d’examinateurs. La durée de l’examen peut être réduite sans impact significatif sur son résultat. Les biais de sélection induits par les MMI sont moins importants que ceux générés par les entretiens traditionnels, notamment en ce qui concerne le genre, l’origine sociodémographique ou encore l’ordre de passage. Une part importante de la note reste cependant influencée par la sévérité de l’examinateur. Cela peut être corrigé au moyen d’outils informatiques tel que le programme FACETS. Les MMI sont habituellement bien accueillis à la fois par les étudiants et les examinateurs qui les utilisent. Leur mise en place nécessite un investissement initial essentiellement lié à la création des stations. Leur application génère habituellement un gain de temps comparativement aux entretiens oraux classiques.
OBJECTIVES : the choice of medical students’ admission criterias is important to each university around the world. In France this selection is built on the evaluation of intellectual or cognitive abilities in a written form. Lately, more and more countries have been starting to use a kind of interview called Multiple Mini Interviews (MMI). It’s goal is to assess non cognitive abilities. This work , as a meta analysis, propose to describe this examination technique and identify the different factors involved in its validity, reliability.
METHOD : search through PUBMED and GOOGLE SCHOLAR databases using the keywords « medical », « school », « admission test », « MMI », « interview », « selection », « MCAT », « UKCAT ». Original publications or meta-analysis since 2004, about the use of MMI for selecting medical students were included. Twenty five publications were selected.
RESULTS : usually MMI have 6 to 12 stations, lasting 5 to 15 minutes, and are assessed by one or to interviewers. Raising the number of stations will improve the reliability of the test more efficiently than raising the number of interviewers. The interview can be shortened without a significative impact on the final results. MMI bias are less importants than those observed in traditionnal interviews, speaking about gender, time of the day or sociodemographic characteristics. Interviewers’ stingency or leniency can still badly influence the scoring system. This can be corrected using softwares developped for this purpose, as FACETS. MMI are usually welcomed by students and interviewers. MMI may be more expensive when implemented, because of the extra cost of the stations creation. But then their application is time saving when compared to classic interviews.