Les freins au dépistage et à l'initiation de la prise en charge de l'obésité infantile. Enquête auprès des médecins généralistes de Maine-et-Loire.

TitreLes freins au dépistage et à l'initiation de la prise en charge de l'obésité infantile. Enquête auprès des médecins généralistes de Maine-et-Loire.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursGoujeon Orianne
DirecteursChaillou Emilie
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20061993/2016MCEM6775/fichier/6775F.pdf
Mots-clésadiposité précoce, dépistage, médecine générale, nutrition, obésité infantile, prévention primaire
Résumé

Introduction : l’obésité infantile est un problème majeur de santé publique dans le monde. En France, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants est située entre 16 et 20% avec une tendance à la stabilisation depuis les années 2000. Le dépistage est un point clé de la prévention, et le rôle des médecins généralistes est essentiel grâce notamment à la recherche du rebond d’adiposité précoce sur la courbe de corpulence. Plusieurs études montrent qu’il n’est pourtant pas toujours réalisé. L’objectif de cette étude était de chercher les freins au dépistage et à l’initiation de la prise en charge de l’obésité infantile.

Matériels et Méthodes : les médecins généralistes du Maine-et-Loire étaient interrogés via un questionnaire en ligne, envoyé par email. Le questionnaire a été construit grâce aux verbatim de deux thèses qualitatives réalisées dans le même bassin de population sur la même thématique.

Résultats : le principal frein au dépistage soulevé par les médecins interrogés était la nécessité d’un dépistage scolaire systématique. Un tiers d’entre eux était freiné par le manque de temps ou de formation. Les freins à l’initiation de la prise en charge de l’obésité infantile soulevés étaient principalement liés à la famille de l’enfant (déni parental, manque de motivation parentale, sentiment de fatalité en cas d’hérédité, niveau socio-économique faible) puis liés à l’absence de prise en charge financière des consultations de diététique, à l’absence de prise en charge pluridisciplinaire en dehors du CHU et au délai avant une consultation spécialisée. Les médecins mesuraient l’IMC systématiquement ou au moins deux fois par an à 74%, 55% connaissaient le seuil correct du rebond d’adiposité précoce et parmi eux 71% recherchaient le rebond d’adiposité précoce sur la courbe d’IMC.

Conclusion : la formation des médecins généralistes au dépistage de l’obésité infantile est encore à améliorer, ainsi que le mode de prise en charge une fois le dépistage réalisé. Un travail conjoint avec la médecine scolaire pourrait aider à un meilleur dépistage. Par ailleurs, la majorité des médecins interrogés serait favorable à la création d’un réseau pluridisciplinaire de prise en charge de type RéPPOP existant déjà dans d’autres régions françaises.

Résumé en anglais

Introduction :childhood obesity is a major issue in the worldwide public health. In France, overweight prevalence and obesity among children is between 16 and 20% with a stabilization trend since the 2000s. Screening is a key point of prevention and the role of family doctors is crucial thanks research on early adiposity rebound on corpulence curve. However, several studies show that screening is not always run. The objective of this study is to find obstacles to screening and to the initiation of childhood obesity care.

Material and methods : Maine-et-Loire family doctors were interviewed via online survey, send by e-mail. The survey was constructed thanks to verbatim of two qualitative thesis realized in the same population cluster on the same subject.

Results : the main obstacle of screening enlighten by the interviewed doctors was the need of a systematic screening in school. One third of the studied population saw obstacle through a lack of time or training. Obstacles to initiation of infantile obesity care raised were essentially linked to the child’s family (parental denial, lack of motivation from the parents, sense of fatality in case of heredity, poor socio-economic situation) and linked to the absence of financial aid for dietetic consultation, the absence of multidisciplinary patient care outside of public hospitals and the specialized consultation’s delay. Doctors systematically or at least two time a year the BMI (Body Mass Index) at 74%, 55% knew the correct threshold of adiposity rebound and among them 71% were looking for the early adiposity rebound on the BMI curve.

Conclusion : family doctor’s training to infantile obesity screening is still to be improve, as well as the caring procedure once the screening is realized. Joint work with scholar medicine could help in better screening process. Moreover, a majority of interviewed doctors said to be favorable to a multidisciplinary network of patient care procedure like RéPPOP type already existing in other French regions.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages45
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-12-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE179M