Parcours de soins devant une réaction d'hypersensibilité au médicament : observation au cabinet du médecin généraliste et de l'allergologue. Etude prospective de décembre 2015 à mai 2016, en Maine-et-Loire et ses départements limitrophes.

TitreParcours de soins devant une réaction d'hypersensibilité au médicament : observation au cabinet du médecin généraliste et de l'allergologue. Etude prospective de décembre 2015 à mai 2016, en Maine-et-Loire et ses départements limitrophes.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursCharpentier Cecile
DirecteursBonneau Jean-Charles
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137776/2016MCMAL6754/fichier/6754F.pdf
Mots-clésallergie, communication, médecin généraliste, Prise en charge, réaction d’hypersensibilité au médicament
Résumé

Objectif : recueillir la prise en charge des médecins généralistes (MG) et allergologues libéraux des Pays de la Loire devant une suspicion de réaction d’hypersensibilité au médicament (RHM) allergique.

Méthode : étude descriptive prospective à partir de patients rencontrés en consultations, de décembre 2015 à mai 2016. Questionnaires adressés par courrier, initialement à 469 MG et à 9 allergologues du Maine-et-Loire, secondairement étendus aux départements limitrophes.

Résultats : dans 66% des cas, les MG demandaient un avis spécialisé face à une réaction supposée allergique et imputable à un médicament. Le spécialiste demandé était un allergologue hospitalier dans 55,9% des cas et ambulatoire dans 44,1%. Parmi ces 35 réactions explorées, seules 8 ont été confirmées allergiques et 1 infirmée. La molécule suspectée était définitivement supprimée de l’arsenal thérapeutique des patients dans 32,1% des cas, sans avis spécialisé. Dans 30,4% des cas, les patients avaient bénéficié d’une molécule de remplacement sans avoir eu d’explorations au préalable. Concernant les réponses des allergologues, plus de 80% des patients étaient adressés par un MG. Soixante-dix-huit des 94 réactions ont bénéficié d’explorations allergologiques, dont 50 comportaient un test de provocation. Quinze pour cent des patients ont été secondairement adressés au CHU pour d’autres explorations. La date de la réaction était inconnue dans 6,5% des cas, et 23,1% des réactions dataient d’il y a plus de 15 ans. Parmi les réactions répertoriées par les allergologues, 22,6% ont été considérés comme allergiques. Les réactions répertoriées par les MG et allergologues étaient cutanées dans plus de 80% des cas, la molécule suspectée appartenait majoritairement à une famille d’antibiotique, et en seconde place à un anti-inflammatoire non stéroïdien. La recherche de la chronologie, l’évaluation du risque et de l’impact sur la prise en charge ultérieure se faisaient dans environ 80% des cas.

Conclusion : en cas de suspicion de RHM allergique, l’orientation vers un allergologue était la prise en charge la plus fréquente dans notre étude, mais non systématique. L’objectif principal des explorations étant de conserver un arsenal thérapeutique optimal et dénué de risque pour le patient. A l’issue de cette observation, nous avons proposé une carte d’identité de l’allergie suspectée afin d’aider à la transmission des données, et une fiche récapitulative de la démarche diagnostique face à une RHM, supposée allergique.

Résumé en anglais

Objective : collect the medical care of general practitioners (GP) and allergists in Pays de la Loire facing an allergic hypersensitivity reaction to drug (HRD).

Method : prospective descriptive study from patients seen in consultation, between December 2015 and May 2016. Survey sent by mail, initially to 469 GP and 9 allergists of Maine-et-Loire, secondarily extended to neighboring departments.

Results : in 66% of cases, GP asking specialist advice facing a supposedly allergic reaction and due to a drug. The allergist was in hospital 55.9% and 44.1% in ambulatory. Of these 35 reactions explored, only 8 were confirmed allergy and one overturned. The suspected drug was permanently deleted from the therapeutics of patients in 32.1% of cases without specialist advice. In 30.4% of cases, patients had received replacement molecule without having to first explorations. Regarding the responses of allergists, more than 80% of patients were referred by a GP. Seventy-eight of the 94 responses received allergic explorations, including 50 involved a challenge. Fifteen percent of patients were secondarily addressed to University Hospital for further explorations. The date of the reaction was unknown in 6.5% of cases and 23.1% of reaction was dated from over 15 years. Among the reactions listed by allergists, 22.6% were considered allergic. The reactions listed by GP and allergists were skin in 80% of cases, the suspected molecule mostly belonged to a family of antibiotics, and in second place in a non-steroidal anti-inflammatory. The search for the timeline, assessment of risk and the impact on further management were made in 80% of cases.

Conclusion : in case of allergic HRD suspected, referral to an allergist was the most frequent support in our study, but unsystematic. The main objective of exploration is to maintain optimals therapeutics and without risk to the patient. Following this observation, we proposed an ID of the suspected allergy to assist in the transmission of data, and a summary sheet of the diagnostic process facing a HRD, supposedly allergic.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages64
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-12-01
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE175M