Obstacles au suivi des patients héroïnomanes sous traitement de substitution : motivations des médecins généralistes angevins ne souhaitant pas s'impliquer dans ce suivi

TitreObstacles au suivi des patients héroïnomanes sous traitement de substitution : motivations des médecins généralistes angevins ne souhaitant pas s'impliquer dans ce suivi
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBrochard Meriem, Dano Corinne
Année2013
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/19950329/2013MCEM675/fichier/675F.pdf
Mots-clésaccès aux soins, héroïnomane, médecine générale, méthadone, Subutex, toxicomane, traitement de substitution, usager de drogues
Résumé

En France, les traitements de substitution aux opiacés (TSO), instaurés en 1996, ont fait la preuve de leurs bénéfices, mais l'investissement des médecins généralistes (MG) dans ce domaine reste limité (97% des prescriptions émanent de moins de 50% des MG).Une revue de littérature analyse les obstacles freinant l'implication des MG français dans le suivi de cette addiction. Puis, une enquête transversale descriptive, au sein des MG angevins installés (n= 100/175 ; 57% de réponse), étudie la proportion de médecins investis, prêts à s'investir, ou ne souhaitant pas s'investir dans ce domaine. Un second questionnaire, envoyés aux participants ne souhaitant pas s'impliquer dans les TSO (n= 38/51 ; 74,5% de réponses), analyse - spécifiquement dans ce sous groupe - les facteurs qui font obstacles à cette implication. Dans leur grande majorité, les MG ne souhaitant pas s'investir dans les TSO, ont conscience de leur rôle important dans la prise en charge des addictions, et leur regard, sur les patients héroïnomanes, comporte de l’empathie. Mais, les appréhensions exprimées sur le suivi de ces patients relèvent d'une représentation traditionnelle du patient toxicomane (crainte de l'effet boule de neige, de la violence, du trafic de médicaments, du patient non motivé, manipulateur). L'analyse des réponses met en évidence des obstacles sous-jacents (non perçus par les MG comme étant importants) : la méconnaissance des objectifs de réduction des risques des TSO (la majorité des MG n'envisage que l'objectif du sevrage), un manque de formation sur l'accompagnement au changement, et la méconnaissance des structures locales spécialisées en toxicomanie.

Résumé en anglais

In France, opioid substitution treatment (OST), established in 1996, have proven their benefits, but general practitioners (GPs) involvement in this area remains limited (97% of prescriptions emanating from less than 50 % of GPs). A literature review examines the barriers to the French GPs involvement in care about this addiction.
Then, a cross-sectional descriptive, within the GPs Angevin installed (n = 100/175, 57% response), study the proportion of physicians invested, willing to invest, or not wishing to invest in this area. A second questionnaire sent to participants who do not wish to be involved in the OST (n = 38/51, 74.5% of responses), analysis - specifically in this subgroup - factors that are barriers to involvement. The vast majority of GPs do not wish to invest in OST, are aware of their important role in the treatment of addictions, and they express empathy for heroin users. But fears they feel in treating these patients revealed a traditional representation of drug-user (fear of snowball effect, violence, traffic of drugs, unmotivated or manipulative patient). The analysis of the responses reveals underlying barriers (not seen by GPs as important) : the ignorance of the OST's goal of risk reduction (the majority of GPs only considering the goal of weaning), a lack of training on change-coatching, and ignorance of local structures specialized in addiction.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages175
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2013-05-16
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2013ANGE034M