Attitude des Médecins Généralistes, quant à la réalisation du Toucher Vaginal, dans le suivi des grossesses à bas risque
Titre | Attitude des Médecins Généralistes, quant à la réalisation du Toucher Vaginal, dans le suivi des grossesses à bas risque |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Duchateau Capucine |
Directeurs | De Casabianca Catherine |
Année | 2016 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117148/2016MCEM6740/fichier/6740F.pdf |
Mots-clés | accouchement prématuré, grossesse à bas risque, médecins généralistes, Toucher vaginal |
Résumé | INTRODUCTION : la prévention de la prématurité, première cause de morbi-mortalité néonatale, est un enjeu de santé publique. Depuis avril 2005, la Haute Autorité de Santé ne recommande plus la réalisation d’un toucher vaginal (TV) systématique à chaque consultation prénatale au cours du suivi des grossesses à bas risque. Ce geste n’a pas fait la preuve de son efficacité dans la réduction du nombre d’accouchements prématurés. Les Motivations des Médecins Généralistes (MG) à le réaliser ont alors été interrogées. METHODE : une étude qualitative a été menée par entretiens individuels, semi-dirigés, auprès de trente MG de Sarthe et du Maine et Loire, entre janvier 2015 et juin 2016, par deux enquêtrices, jusqu’à saturation des données. Les enregistrements audio de ces entretiens ont été retranscrits dans leur intégralité, permettant l’analyse par théorisation ancrée du contenu, à partir du logiciel N’Vivo, de façon indépendante puis triangulée. Le comité d’éthique a émis un avis favorable pour ce travail. RESULTATS : trois groupes se sont distingués. Un premier ne réalisait le TV qu’en présence de symptômes, le jugeant inutile chez une patiente asymptomatique, sans facteur de risque. Un deuxième programmait sa réalisation lors d’une à deux consultations prénatales, par crainte de méconnaître un col modifié, par volonté de transmettre l’état du col en fin de grossesse aux professionnels de la maternité qui prendraient le relais. Un troisième le réalisait mensuellement par habitude, par crainte de perdre leur habilité technique, par crainte du jugement de la patiente qui pourrait penser que l’examen est incomplet en son absence, par crainte de méconnaître une menace d’accouchement prématuré. Quelque soit leur pratique, ils ne le réalisaient pas en cas de refus de la patiente ou afin d’éviter la iatrogénie liée à la répétition du geste. CONCLUSION : l’attitude des MG quant à la réalisation du TV au cours du suivi de grossesse n’était pas uniformisée. Une harmonisation des pratiques, en déterminant les indications précises du TV éviterait de perpétuer une intervention inutile. La connaissance du ressenti des patientes à son sujet parait indispensable. |
Résumé en anglais | Aim : prevention of preterm birth, the leading cause of neonatal morbidity and mortality is a public health issue. Since April 2005, the HAS, french national institute for heath and care excellence, no longer recommends the use of systematic vaginal examination (VE) at each prenatal visit during follow-up of low-risk pregnancies. This screening has not proven its efficiency in reducing preterm deliveries. General Practitioners (GP) were interviewed to understand the motivations that influence their attitudes about VE. Method : a qualitative study was conducted, based on individual and semi-structured interviews, with thirty GP of Sarthe and Maine et Loire, between January 2015 and June 2016, by two interviewers, until data saturation. The full content of these interviews’ audio recordings were transcribed, enabling independently then triangulated analysis, using the grounded theory method, from N'Vivo software. The ethics committee has issued a favorable opinion about this work. Results : three groups were identified. The first group completed a VE in case of symptoms only, considered it as unnecessary in a patient with a low-risk and asymptomatic pregnancy. A second programmed its achievement during one or two prenatal visits because they feared of missing cervical changes, they wanted to communicate the state of the cervix in late pregnancy to motherhood’s care providers who would take over the follow-up of the pregnancy. A third group performed a monthly VE for fear of losing their technical skill or because they were afraid to miss a preterm labor. They were also concerned that patients might think that the examination is incomplete when they do not make VE. Whatever their practice, they did not realize VE when patients refused it or for preventing the iatrogenic effects related to the repetition of this gesture. Conclusions : regarding the achievement of VE, physicians’ attitudes were not standardized, hence it is necessary to clarify its indications, in low-risk and asymptomatic pregnancies, to harmonize the professional practices and allow physicians to dispel a useless habit. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 46 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2016-11-29 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2016ANGE166M |