Bivalirudine versus héparine au cours de la prise en charge de l’infactus du myocarde : complications intra et post-hospitalières à partir du Registre Infarctus Maine-Anjou
Titre | Bivalirudine versus héparine au cours de la prise en charge de l’infactus du myocarde : complications intra et post-hospitalières à partir du Registre Infarctus Maine-Anjou |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Boutrigue Wafaa |
Directeurs | Bière Loïc |
Année | 2016 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20126830/2016MDECM6693/fichier/6693F.pdf |
Résumé | Contexte : La bivalirudine est actuellement approuvée dans la prise en charge d'infarctus du myocarde (IDM). Comparée à l'héparine, elle a démontré une amélioration en termes de complications hémorragiques et de survie. Peu d'études l’ont évalué dans la pratique quotidienne et aucune étude ne l’a évaluée contre l’enoxaparine. Méthodes : entre janvier 2011 et décembre 2014, 1165 patients avec un IDM ont été admis à l'Hôpital universitaire d'Angers (France) pour une angioplastie primaire en urgence. La bivalirudine seule a été donnée chez 346 patients, 175 patients ont reçu de l’enoxaparine et 103 patients de l’héparine non fractionnée (HNF). Résultats : dans la première analyse, dans le groupe bivalirudine, les saignements majeurs, la mortalité de toute cause et la mortalité cardiovasculaire sont moins fréquents que dans le groupe sans bivalirudine (6.4 % contre 12 %, p=0.013, 4 % contre 9.3 %, p=0.006 et 3 % contre 8.4 % respectivement). Les NACE ont aussi été moins importants dans ce groupe (13.6 % contre 27.7 %, p<0.001). Dans la deuxième analyse, les NACE ont été plus fréquents dans le groupe enoxaparine (22.3 % contre 13.6 %, p=0.012). L'analyse en régression de Cox a révélé que la bivalirudine était un facteur indépendant corrélé à la survenue des NACE après de multiples ajustements (HR 0.63 [95%IC: 0.43-0.93], p=0.021) comparée au groupe sans bivalirudine. Cette observation n’apparait plus quand la bivalirudine est comparée au groupe enoxaparine. Il n'y avait aucune différence dans la survenue de thrombose stent de 30 jours parmi les groupes. Conclusion : dans une population réelle, l’utilisation de la bivalirudine dans l’IDM a été associée à une survenue moins importante d’événements cardiovasculaires nets à 30 jours comparée au groupe sans bivalirudine. Comparée à l'utilisation d'enoxaparine, la bivalirudine n'était plus un facteur protecteur dans la survenue de cet événement. |
Résumé en anglais | Background : bivalirudin is currently approved in the management of ST elevation segment myocardial infarction (STEMI). It is meant to be superior to heparin in terms of bleeding events and survival. Few studies evaluated bivalirudin in a real life population and no previous study evaluated bivalirudin use versus enoxaparin. Methods : between January 2011 and December 2014, 1165 patients with STEMI were admitted in the university Hospital of Angers (France) and underwent primary percutaneous intervention. Bivalirudin alone was given in 346 patients, 175 patients received enoxaparin alone and unfractionated heparin in 103 patients. The two primary endpoints were major bleeding and combined and net adverse clinical events (NACE) which combined major bleeding or major adverse cardiovascular events, including death, cerebrovascular accident, reinfarction, or unplanned target lesion revascularization for ischemia within 30 days. Results : in the first analysis, in the bivalirudin group, major bleeding, all-cause mortality and cardiovascular mortality occurred less often that no bivalirudin group (6.4% versus 12%, p=0.013, 4% versus 9.3%, p=0.006 and 3% versus 8.4% respectively). NACE also occurred less often in this group (13.6% versus 27.7%, p<0.001). Conclusion : in a real-life population, bivalirudin in patients with STEMI was associated with lower 30-day net adverse events compared to no bivalirudin group. Compared to enoxaparin use, bivalirudin was not a factor protective in the occurrence of this event. |
Langue de rédaction | Français |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2016-10-25 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2016ANGE143M |