Rôle de la radiothérapie de consolidation dans les cancers bronchiques non à petites cellules oligométastatiques. Analyse des sites de rechute
Titre | Rôle de la radiothérapie de consolidation dans les cancers bronchiques non à petites cellules oligométastatiques. Analyse des sites de rechute |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Gustin Pierre |
Directeurs | Paumier Amaury |
Année | 2016 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117543/2016MDEON6690/fichier/6690F.pdf |
Mots-clés | CBNPC, Consolidation, Oligométastatique, radiothérapie |
Résumé | Introduction : la radiothérapie de consolidation semble être une option intéressante en cas de réponse après une première ligne de chimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petite cellule (CBNPC) oligométastatiques. Cependant les données concernant les sites de rechute après chimiothérapie sont limitées. L’objectif de cette étude était d’évaluer les sites et délais de rechute après une première ligne de chimiothérapie et de quantifier le nombre de patients éligibles pour une radiothérapie de consolidation. Methodes : nous avons évalué rétrospectivement tous les patients ayant bénéficié d’une première ligne de chimiothérapie pour un CBNPC au CHU d’Angers entre septembre 2009 et Janvier 2014. Les patients étaient considéré répondeurs en cas de réponse complète, partielle ou de stabilité après une première ligne de chimiothérapie. Les sites de rechutes (SDR) des patients en progression n’étaient pas évalués. Le SDR après réponse initiale était classés en Locale (L), distant (D) ou locale et distant (L+D). Un critère d’éligibilité pour la radiothérapie de consolidation était défini comme la possibilité de délivrer une dose équivalente à 60 Grays en fractions de 2 Grays dans tous les sites résiduels. Le nombre de sites était limité à 5 incluant la tumeur primitive, les atteintes ganglionnaires et métastatiques. La survie sans progression et la survie globale étaient calculées à partir du premier jour de chimiothérapie. Resultats : de septembre 2009 à Janvier 2014, 146 patients ont bénéficié d’une première ligne d’un traitement systémique pour un CBNPC métastatique. 98 patients (67%) ont présenté une bonne réponse au traitement et 48 progressions ont été rapportées. Le suivi médian était de 11.6 mois [0.53;72.2], le taux de survie globale était de 12.8 mois [10.7 ; 16.3]. 32 patients (22% de tous les patients et 33% des répondeurs) étaient éligibles pour la radiothérapie de consolidation. Parmi les répondeurs la PFS n’était pas significativement différente entre patients éligibles ou non à la radiothérapie : 7.4 mois [6.1; 8.9] et 7.2 mois [6.5; 8.2]. La survie globale n’était pas significativement différente entre les patients éligible et inéligibles: 14.3 mois [11.8; 22.0] et 24.5 mois [13.1; 37.7]. Cependant il était observé une tendance pour une survie prolongée chez les patients éligibles. Dans les deux groupes de patients la rechute était exclusivement locale dans la moitié des cas. Les patients en rechute locale (L) après traitements systémiques présentaient une survie prolongée comparativement aux patients présentant une rechute disséminée (D ou L+D), respectivement 22.2 mois [16.3; 32.5]) et 13.8 mois [10.4; 22.0) (p=0.039). Conclusion : la moitié des récurrences étaient locales uniquement. Un tiers des répondeurs étaient éligibles à une radiothérapie de consolidation. Les résultats d’essais prospectifs randomisés évaluant l’utilité de la radiothérapie de consolidation sont attendus pour en préciser l’indication. Une meilleur sélection des patients parait nécessaire. |
Résumé en anglais | Background : consolidative radiotherapy appears to be a promising option for patients presenting a good response after a first line systemic therapy for an oligometastatic (OM) NSCLC. However data concerning the pattern of failure after a first line systemic therapy are scarce. The aim of this study was to assess the pattern of failure (POF) after a first line of chemotherapy for a metastatic NSLC and to rate the proportion of patients eligible for a consolidative radiotherapy. Methods : we retrospectively reviewed all consecutive patients with advanced NSCLC who received a first-line systemic therapy in our institution between September 2009 and January 2014. Patients were considered as responders in cases of complete/partial response or stable disease. The POF of progressive patients was not studied. First failure after initial response was classified as: local (L), distant (D), or local and distant (L+D). An eligibility criterion for CRT was defined as the possibility to deliver at least a biological equivalence of 60 grays in 2 grays per fraction in all the involved sites. Patients presenting up to 5 sites including primary tumor, nodes and metastases were considered as OM and therefore eligible. Progression free survival (PFS) and overall survival (OS) for patients eligible or not to CRT were calculated from the first day of chemotherapy. Results : from September 2009 to January 2014, 146 patients received a first line of systemic therapy for a metastatic NSCLC. 98 patients (67%) presented a good response to first line systemic therapy and 48 progressions were observed. The median follow-up was 11.6 months [range (R): 0.53; 72.2] and OS was 12.8 months [10.7 ; 16.3]. 32 patients (22% of all patient and 33% of responders) were eligible to CRT. Among responders, PFS was not statistically different between eligible and ineligible patients (7.4 months [6.1; 8.9] and 7.2 months [6.5; 8.2]). There is a not statistically significant trend for better OS in oligometastic patients versus polymetastatic patients, respectively 14.3 months 3 [11.8; 22.0] and 24.5 months [13.1; 37.7] (p=0.1726). L patients had a statistically longer median survival than D or L+D, respectively 22.2 months [16.3; 32.5]) and 13.8 months [10.4; 22.0) (p=0.039). Conclusion : half of the recurrences occurred exclusively in an initial involved site. One third of responders to systemic therapy was eligible to CRT and presented a long term survival. Clinical trials studying consolidative radiotherapy for oligometastic patients responders to first line chemotherapy are needed. Further investigation should also focus on patient selection. Molecular prognosis model could be helpful in this setting. |
Langue de rédaction | Anglais |
Nb pages | 45 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2016-10-18 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2016ANGE141M |