Facteurs de risque d’échec du traitement d’un sepsis abdominal postopératoire dans un service de chirurgie viscérale de niveau 3
Titre | Facteurs de risque d’échec du traitement d’un sepsis abdominal postopératoire dans un service de chirurgie viscérale de niveau 3 |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Toqué Laurence |
Directeurs | Venara Aurélien |
Année | 2016 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117131/2016MCEM6584/fichier/6584F.pdf |
Mots-clés | drain percutané, Sepsis intra-abdominal, Sepsis postopératoire, tachycardie |
Résumé | Introduction : le sepsis intra-abdominal est une complication fréquente de la chirurgie viscérale. Son étiologie dépend de la chirurgie initiale. Dans la littérature, le taux de fistule anastomotique varie entre 3,9% dans la chirurgie colorectale et de 20,5% pour la gastrectomie, et le taux d’abcès varie entre 2,9% dans l’appendicectomie et 31,1% dans la gastrectomie. Malgré l’amélioration des prises en charge, le traitement du sepsis intra-abdominal échoue dans 25% à 65,1% des cas et il est associé à une mortalité entre 30 et 60% dans la littérature. Cibler les patients à risque d’échec permettrait d’anticiper la récidive ou prévenir le décès. Cette étude s’intéresse aux facteurs périopératoires pouvant prédire l’échec du traitement des sepsis postopératoire. Matériels & Méthodes : dans cette étude rétrospective, 112 patients ayant eut une chirurgie abdominale compliquée d’un sepsis intra-abdominal ont été inclus entre le premier janvier 2007 et le 31 décembre 2014. Le sepsis intra-abdominal était définie par une péritonite, une fistule anastomotique ou un abcès intra-abdominal qui entrainait une modification de la prise en charge postopératoire. Résultats : le traitement initial du sepsis échouait dans 23 cas (20,5%) et deux patients décédaient durant l’hospitalisation (1,8%). Il n’y a pas eut d’autre décès dans les 30 jours suivant la sortie d’hospitalisation. Au regard des données postopératoire, la tachycardie et la défaillance d’organe était les 2 facteurs cliniques les plus fréquents dans le groupe échec comparé au groupe succès (respectivement p=0,001 et p=0,0001. Le traitement médical était significativement plus utilisé dans le groupe succès que le groupe échec (28,1% contre 4,3%, p=0,016). De plus quand le drainage radiologique était utilisé, l’évacuation par ponction échouait plus que le drainage radiologique (p=0,005). Conclusion : le sepsis abdominal postopératoire est fréquent et grave en chirurgie digestive. Sa mortalité est de 1,8% dans notre étude. La tachycardie et la défaillance d’organe sont des éléments qui doivent nous faire évoquer la récurrence du sepsis et anticiper une éventuelle reprise chirurgicale ou de nouveaux examens diagnostiques. Le traitement radiologique est faisable mais la ponction simple est à haut risque de récidive. Si le drainage radiologique n’est pas possible, un traitement chirurgical pourrait être proposé dès le début. |
Résumé en anglais | Introduction : intra-abdominal sepsis is a frequent complication after abdominal surgery. Causes of intra-abdominal sepsis depend on the primary surgery, according to literature, range for anastomotic leak gone to 3.9% in colo-rectal resection to 20.5% in gastrectomy, and abscesses range to 2.9% in appendectomy to 31.1% in gastrectomy. Intra-abdominal sepsis is associated with mortality than 30% to 60%. Despite a progress, management of the sepsis failed in 25% to 65.1%. Targeting patients at risk for failure of postoperative sepsis could improve the management. This study screen perioperative factors that could potentially predict post treatment failure of postoperative sepsis. Materials & Methods : in this retrospective study 112 patients, with abdominal surgery complicated with abdominal sepsis, were included between January the 1st 2007 to December the 31st 2014. Intra-abdominal sepsis was defined by peritonitis, anastomotic leakage and intra-abdominal abscess which required a change in standard postoperative management. Results : the initial treatment for postoperative intra-abdominal sepsis failed in 23 cases (20.5%). In-hospital mortality occurred in 2 patients (1.8%) and 2 deaths occurred 30 days after discharge (1.8%). Regarding postoperative clinical data, tachycardia and organ failure were two factors that were more frequent in the failure group as compared to success group (p=0.001 and p=0.0001 respectively). Medical treatment was significantly more likely to success than to fail (p=0.016). However, when drainage was used, puncture was more likely to fail than to leave a drain in the abscess cavity (p=0.005). Conclusion : postoperative abdominal sepsis is frequent, in digestive surgery service, but its overall mortality should ranges between 1.8 and 13.2%. Tachycardia and organ failure are non-modifiable parameters that should suggest recurrence of the sepsis. Radiological management is feasible but simple puncture should be avoided because of the high risk of recurrence and surgical management should be proposed from the outset. Medical management is available for patient with good condition. |
Langue de rédaction | Anglais |
Nb pages | 54 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2016-10-26 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2016ANGE110M |