Particularités des reprises de prothèse totale de hanche céramique sur céramique. A propos de 50 cas, revus à plus de 5 ans.
Titre | Particularités des reprises de prothèse totale de hanche céramique sur céramique. A propos de 50 cas, revus à plus de 5 ans. |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Buisson Xavier |
Directeurs | Bizot Pascal |
Année | 2016 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117123/2016MCEM6528/fichier/6528F.pdf |
Mots-clés | Alumine, Céramique, PTH, Révisions |
Résumé | Eu égard aux caractéristiques des patients et du matériau, les reprises de PTH céramique sur céramique (CoC) posent des problèmes particuliers, qui ont fait l’objet de peu d’études et restent encore débattus. Le but de l’étude était de rapporter les résultats des reprises de PTH CoC et d’en identifier les spécificités. Matériel et méthode : entre avril 2007 et mai 2016, 50 reprises de PTH CoC consécutives ont été réalisées chez 46 patients (28 hommes, 18 femmes), d’âge moyen 55 ans ± 13 (23-79). Le délai moyen de reprise était de 2,8 ans ± 2,7 (0 à 13 ans). Les causes principales étaient le descellement (34%), les douleurs sans signe de descellement (20%), l’infection (12%), les ruptures d’implant (10%) et l’instabilité (8%). Tous les patients ont été revus par un observateur indépendant avec un examen clinique et radiographique. Résultats : on notait 41 reprises d’implants (21 bipolaires, 20 unipolaires), cinq reprises sans changement d’implant et quatre changements isolés de tête. On notait 34 couples de frottement CoC (83%), quatre métal/PE et trois Al/PE, et 28 réimplantations (68%) de prothèse sans reconstruction osseuse. Il y a eu six fractures du fémur peropératoires (12%), une luxation précoce et deux luxations tardives non récidivantes. Trois patients sont décédés et trois ont été perdus de vue. 11 hanches ont été réopérées, huit avec changement d’implant (6 unipolaires, 2 bipolaires) (16%). Au recul moyen de 5,5 ans + 3,2 (0,3-12), les scores moyens PMA, Harris et Womac étaient de 14,8 + 3,3 (9-18), 72 + 22 (18-100) et 23 + 18 (0-76). 29 patients (80%) étaient satisfaits de l’intervention et 32 (89%) étaient prêts à recommencer. Six PTH (16,5%) présentaient un bruit articulaire audible. Il n’y avait ni liseré radiologique complet, ni migration d’implant, ni ostéolyse et l’usure n’était pas mesurable. La survie à 6 ans était de 82% + 7 (68−96) et 90% + 6 (78−100) si l’échec était la reprise avec changement d’implant, toutes causes confondues et pour défaut de fixation. Conclusion : l’échec d’une PTH CoC concerne une population jeune et active et survient précocement. Les causes principales sont indépendantes de l’usure et possiblement liées à un défaut technique initial ou une malposition. Il est le plus souvent possible de réimplanter une PTH standard sans reconstruction osseuse avec un couple CoC, à condition de respecter l’appariement des implants. |
Résumé en anglais | Introduction : as regard patient’s characteristics and material properties, revision of ceramic on ceramic Total Hip Arthroplasty (CoC THA) gives specific problems and there is still no consensus on the way to perform the procedure. The aim of this study was to report both clinical and radiological results from THA CoC revisions, and to identify the specific concerns. Patients and methods : between April 2007 and May 2016, 50 consecutive THA CoC revisions have been performed in 46 patients (28 males, 18 females] at a mean age of 55 years + 13 (range 23-79years). The revision procedure has been performed 2.8 years + 2.7 (range 0 day- 13 years) on average after the THA. The main reasons for THA revision were loosening (34%), pain without loosening (20%), infection (12%), implant breakage (10%) and instability (8%). All the patients have been reviewed by an independent observer with both clinical and radiological exams. Results : there were 41 implant revisions (21 bipolar, 20 unipolar), five revisions without any implant change (10%) and four revisions with an isolated head change (8%). We noticed 28 THA revisions without bone reconstruction (68%), 34 bearing CoC couples (83%), four metal/PE couples and three AI/PE couples. Three patients have died and three were lost to follow up. We noticed six intraoperative femoral fractures (12%), one early dislocation and two late non recurrent dislocations. 11 hips (22%) have been re operated, including eight with implant revision (6 unipolar, 2 bipolar). At a mean follow-up of 5.5 years ± 3.2 (range 0.3-12), the mean scores for PMA, Harris and WOMAC were 14.8 + 3.3 (range 5-18), 72 + 22 (range 18-100) and 23 + 18 (range 0-76). 29 patients were very satisfied or satisfied of the procedure (80%) and 32 patients (89%) were ready to re-do the surgery if necessary. Six THA (16.5%) experienced an audible noise. There was not any complete peri prosthetic lucent lines and osteolysis, nor any implant migration, and wear was not measurable. The 6-year survival rate was 82 % + 7 (range 68−96) and 90 % + 6 (78−100), if the end-point was revision with implant replacement, for any cause and for fixation failure, respectively. Conclusion : CoC THA failure mainly affects a young and active population, and occurs early. The main causes of failure are not wear-related, but possibly related to inadequate technique and malposition. It is most often possible to perform THA revision without any bone graft, using standard implants and CoC couple, provided the implants are paired. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 49 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2016-09-23 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2016ANGE103M |