La prévalence des Troubles du Spectre Autistique est en augmentation et les médecins généralistes sont incités à avoir un rôle privilégié dans leur repérage précoce. L'objectif principal de ce travail est de comprendre la démarche clinique des médecins généralistes dans le cadre de la suspicion d'un TSA. Il s'agit d'une étude qualitative réalisée en Focus group comprenant 8 médecins généralistes du Maine et Loire. Les débats ont été enregistrés en Mars 2016. Les propos ont ensuite été analysés puis regroupés en différents thèmes par l'auteur. Des échanges ressortent, que les parents sont le plus souvent à l'origine de l'alerte. Les médecins sont alors attentifs à certains signes et lorsqu'ils pensent à un TSA, ils surveillent l'évolution des troubles, interrogent comment l'entourage, et notamment l'école, perçoit le comportement de l'enfant. Ils testent les interactions et font confiance à leur propre ressenti. Ils n'utilisent pas les outils de repérage qui existent, notamment la M-CHAT. Les généralistes adressent plus volontiers au CHU, à des neuro pédiatres ou pédopsychiatres de ville, qu'aux centres spécialisées comme le CRA ou le CAMSP-CMPP. Les médecins généralistes évoquent une terminologie floue mais ont une définition assez juste des TSA. Ils présentent une certaine réticence au dépistage précoce des TSA, doutant du bénéfice apporté par des prises en charges non consensuelles. Ils évoquent des manques multiples même s'ils sont conscients du rôle qui est le leur. C'est l'inquiétude conjointe des parents et du médecin généraliste qui va être à l'origine du questionnement d'un TSA. Il paraît important de renforcer le lien entre le médecin généraliste et les réseaux spécialisés. Enfin la consultation obligatoire des 24 mois peut être l'occasion de rechercher spécifiquement un TSA chez tous les enfants.
Autism Spectrum Disorders prevalence is increasing and general practitioners are encouraged to have a privileged role in their early detection. The main objective of this work is to understand the clinical approach of general practitioners under the suspicion of ASD. This is a qualitative study Focus group with 8 general practitioners in Maine et Loire. The discussions were recorded in March 2016. The statements were analyzed and grouped into different themes by the author. Trade stand, that parents are most often the cause of the alert. Doctors are so attentive to certain signs and when they think of a TSA, they monitor the evolution of disorders, wondering how the entourage, including the school, sees the child's behavior. They test the interaction and trust their own feelings. They do not use the tracking tools that exist, including the M-CHAT. General practitioners more likely aimed at the CHU in neuro pediatricians and child psychiatrists town, to specialized centers such as the CRA or CAMSP-CMPP. General practitioners evoke fuzzy terminology but have a pretty fair definition of ASD. They have some reluctance in the early detection of ASD, doubting the benefit provided by the taken nonconsensual loads. They evoke multiple deprivations even if they are aware of the role that is theirs. It is the joint concern of parents and the general practitioner who will be behind the questioning of ASD. It seems important to strengthen the link between the general practitioner and specialized networks. Finally the mandatory consultation of 24 months may be the opportunity to search specifically ASD in all children.