Le test HPV urinaire proposé comme alternative au frottis cervico-utérin : suivi virologique et gynécologique à deux ans d’une première campagne de dépistage (étude CapU2).

TitreLe test HPV urinaire proposé comme alternative au frottis cervico-utérin : suivi virologique et gynécologique à deux ans d’une première campagne de dépistage (étude CapU2).
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursChenouard Rachel
DirecteursDucancelle Alexandra
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20126928/2016MCEM6376/fichier/6376F.pdf
Mots-clésauto-prélèvement urinaire, cancer du col de l’utérus, dépistage, étude pilote, Frottis cervico-utérin, recherche d’HPV HR
Résumé

Introduction : en France, le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) repose sur la réalisation d’un frottis cervico-utérin (FCU) chez les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les trois ans après deux FCU normaux espacés d’un an. Malgré ces recommandations, la couverture du dépistage reste insuffisante. Dans ce contexte, une étude pilote (CapU) a été menée dans le département du Maine-et-Loire. CapU1 proposait une recherche d’HPV haut risque (HPV HR) dans les urines à des femmes âgées de 40 à 65 ans n’ayant pas réalisé de FCU depuis plus de trois ans. CapU2 a permis de leur assurer un suivi virologique et gynécologique.

Matériels et méthodes : sur les 687 femmes ayant participé à CapU1, 666 ont reçu un courrier les invitant à effectuer à nouveau un dépistage par auto-prélèvement urinaire. La recherche d’HPV HR a été réalisée par une technique de PCR en temps réel (PCR TR) (RealTime High Risk HPV, Abbott) permettant la détection de 14 HPV HR. En cas de résultat positif, la patiente était recontactée par son médecin pour réaliser rapidement un FCU. Les prélèvements de CapU2 ont été ré-analysés dans un deuxième temps afin d’évaluer une autre technique de PCR TR (Anyplex™ II HPV28 Detection, Seegene).

Résultats : sur les 373 prélèvements urinaires reçus, 372 ont pu être analysés (un seul refus, taux de participation = 55,86 %). Onze infections à HPV (1 HPV 16, 10 HPV HR autres) ont été détectées (prévalence = 2,96 %), dont trois infections persistantes depuis CapU1 et huit nouvelles (incidence = 2,16 %). Aucun FCU pathologique n’a été retrouvé sur les sept réalisés à ce jour. Une concordance modérée a été retrouvée entre les deux techniques de PCR TR (96,76 %, κ = 0,59).

Conclusion : capU2 confirme l’acceptabilité du test HPV urinaire chez les femmes réticentes au FCU. Avec une majorité de femmes restées négatives et seulement huit nouvellement infectées, les résultats de CapU2 se veulent plutôt rassurants quant aux performances du test HPV urinaire, qui pourrait constituer une alternative intéressante au FCU et permettre d’étendre la couverture du dépistage du CCU en France.

Résumé en anglais

Introduction : in France, cervical cancer screening for women aged 25 to 65 is currently based on the cytological examination of a Pap smear, to be done every three years after two normal Pap smears done one year apart. However, the screening coverage remains lower than expected. In this context, the CapU experimental study was carried out in the Maine-et-Loire department. The CapU1 study offered a urinary HPV DNA testing for women aged 40 to 65 who had not had any Pap smear done for the past three years. The CapU2 study planned a virological and cytological follow-up for these women.

Materials and methods : 666 women received a letter asking them to undergo again a screening test using a urine sample. HPV DNA detection was first done using the Abbott real-time PCR assay (RealTime High Risk HPV), detecting 14 high risk (HR) HPV genotypes. When the result of the HPV DNA detection was positive, the patient was contacted by her doctor to have a Pap smear done as soon as possible. Then, urine samples collected during the CapU2 study were used to assess the performance of another real-time PCR assay (Anyplex™ II HPV28 Detection), which detected 28 HR HPV genotypes.

Results : out of the 666 invitations sent, 373 urine samples were collected in our laboratory and 372 analyzed, with only one woman refusing to participate (participation rate = 55.86%). Eleven HPV infections (1 HPV 16, 10 other HR HPV) were detected (prevalence = 2.96%), including three HPV persistent infections and eight new acquisitions (incidence = 2.16%). Seven Pap smears have been done so far, they were all normal. The two real-time PCR assays showed moderate agreement (96.76%, κ = 0.59).

Conclusion : the CapU2 study confirms that women who refuse to undergo standard screening seem to be interested in urinary HPV DNA detection. With most women remaining uninfected and only eight getting infected between the two screening programmes, the CapU2 study results tend to prove that home-based urinary HPV DNA testing could be a good alternative to Pap smear and could help to improve the cervical cancer screening coverage in France.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages109
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-10-04
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE090M