Nous savions comment avaient vécus les castrats en France, ce qu'ils avaient chanté, la manière dont ils étaient perçus. Mais les connaissances en matière de regard sur ces derniers étaient limitées, nous ne connaissions que le mépris des Français pour les chanteurs italiens et surtout de leur manière de les exécuter. Les castrats, et par extension, les eunuques, furent l'objet d'une aversion non plus musicale mais totale de la part de certains médecins français du XVIIIe et XIXe siècles. Déchaînés dans leurs propos, ceux-ci n'eurent de cesse de mettre à mal l'image des castrats et des eunuques en faisant appel à la médecine mais aussi la religion bien que le plus souvent, il ne s'agisse que d'une succession de préjugés hasardeux. Cette étude se propose de lever le voile sur cette partie méconnue de l'histoire : comment certains médecins français ont pu dégrader les eunuques et les castrats à cause d'une peur et de quelle manière, avec quels moyens ils y sont parvenus.
We knew how the castrati had lived in France, what they sang, how they were perceived. But the knowledge about how they were perceived were limited, we knew only knew about the French contempt for Italian singers and especially the way they performed. Castrati, and by extension, eunuchs, were the subject of a no more musical aversion but a global onel by some French doctors of the eighteenth and nineteenth centuries. Unleashed through their words, they never gave up to undermine the image of the castrati and eunuchs by using the medical science but also religion although it was often a succession of hazardous partiality.
This study aims to uncover this little-known part of the story: how some French doctors were able to degrade eunuchs and castrati because of fear and how, with what means they succeeded.