Introduction : les établissements de la Fondation Santé des Etudiants de France proposent des prises en charge alliant soins et reprise ou poursuite d’études à destination des adolescents et jeunes adultes souffrant de troubles psychiatriques sévères. Les effets de ces hospitalisations soins-études ont été peu étudiés.
Matériel et Méthodes : notre travail s’est intéressé au devenir de 41 patients 9 à 29 mois après leur sortie d’hospitalisation au centre soins-études Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe. Après avoir constitué un groupe de patients « améliorés » (progression de l’échelle d’évaluation globale du fonctionnement _ EGF_ dans un niveau supérieur) et un groupe de patients « non améliorés », nous avons recherché des facteurs prédictifs de bonne évolution en comparant ces deux groupes.
Résultats : après leur sortie d’hospitalisation, 20 patients (48,8%) avaient une EGF supérieure ou égale à 61 (symptômes légers), 8 patients (19,5%) avaient une EGF comprise entre 51 et 60 (symptômes d’intensité moyenne) et 13 patients (31,7%) avaient une EGF comprise entre 1 et 50 (symptômes importants). 22 patients (53,7%) étaient améliorés et 19 (46,3%) étaient non améliorés depuis leur sortie. La durée d’hospitalisation était plus courte chez les patients améliorés, et les patients présentant des troubles du comportement alimentaire étaient moins améliorés que les autres.
Conclusion :compte-tenu des limites méthodologiques de notre étude, ces résultats sont à interpréter prudemment. D’autres travaux, portant sur le devenir à plus long terme de notre population, ou incluant un plus grand nombre de patients, seraient intéressants à poursuivre.
Introduction : there are « care and study » centers in France which associate care and recovery or further study for adolescents and young adults with severe psychiatric disorders. Few studies examined the effects of these specific hospitalizations.
Material and Methods : we studied the future of 41 patients 9-29 months after hospital discharge to Pierre Daguet « care and study » center of Sablé-sur-Sarthe. We formed a group of patients "improved" (rise in global assessment of functioning scale _ GAF _ in a higher level) and a group of patients "unimproved," and we looked for predictors of good outcomes by comparing these two groups.
Results : after the hospital stay, 20 patients (48.8%) had greater than or equal to 61 GAF (mild symptoms), 8 patients (19.5%) had GAF between 51 and 60 (symptoms of medium intensity) and 13 patients (31.7%) had GAF between 1 and 50 (severe symptoms). 22 patients (53.7%) were improved and 19 (46.3%) were not improved since their hospital stay. The group of patients « improved » had shorter hospital stays, and patients with eating disorders were less improved than others.
Conclusion : since the limitations of our study, these results should be interpreted with caution. Other works on the longer term become of our population, or including a larger number of patients would be interesting to pursue.