La zoopharmacognosie : voie alternative vers la découverte de nouveaux principes actifs

TitreLa zoopharmacognosie : voie alternative vers la découverte de nouveaux principes actifs
TypeThèse d'exercice : Pharmacie
AuteursCouture Adeline
DirecteursDerbré Séverine
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20060701/2016PPHA5209/fichier/5209F.pdf
Mots-clésautomédication animale, métabolites secondaires, zoopharmacognosie
Résumé

Depuis quelques dizaines d’années, les rapports d’observation de l’ingestion de plantes contenant des molécules thérapeutiques actives par des espèces animales se sont multipliés. Concernant en grande majorité les grands singes, l’usage de plantes n’appartenant pas au régime alimentaire habituel à des fins « d’automédication » a également été observé chez des espèces ne faisant pas partie du taxon des primates. Outre l’ingestion de plantes « médicinales », l’ingestion de terre, l’usage d’éléments végétaux ou d’insectes en topiques ou encore l’enrichissement du lieu de nidification avec des espèces pharmacologiquement actives constituent de supposés cas d’automédication animale. La diversité des métabolites secondaires des plantes, molécules actives des végétaux et leurs rôles, notamment, dans la défense contre les pathogènes et les phytophages, permettent d’expliquer les divers comportements animaux observés. La zoopharmacognosie: Voie alternative vers la découverte de nouveaux principes actifs En tant que nouvelle discipline, l’étude des comportements d’automédication animale est confrontée à diverses difficultés : observations longues et fastidieuses, interprétations erronées. Cependant, en attirant la recherche scientifique sur des éléments végétaux parfois jusque-là ignorés, la zoopharmacognosie est une nouvelle source de découverte de molécules actives pouvant avoir une activité future en médecine humaine ou animale. Si, pour le moment, ces apports sont ténus, l’étude de « l’automédication » animale permet d’enrichir les connaissances éthologiques, d’améliorer les conditions de captivité des animaux et d’augmenter le bien-être animal. Enfin, cette nouvelle discipline appuie, une fois de plus, l’importance de la conservation et la protection de l’environnement et, notamment, des biotopes tropicaux.

Résumé en anglais

In recent decades, scientists have observed how several species of animals have ingested plants deemed to have therapeutic properties. Most of the cases concern great apes, who appear to be using plants that are not part of their usual diet for the purpose of self-medication This phenomenom has also been observed among non-primate species. In addition to "medicinal" plant ingestion, cases have been recorded where animals appear to be self-medicating through soil ingestion, fur-rubbing activities and the addition of aromatic plants to nests. Active molecules in plants known as secondary metabolites help explain this type of animal behaviour. This is a new field of study beset by the obstacles of harsh field conditions and scientific misinterpretation. However, persistance in advancing this field of study will draw the attention of scientists to unknown plants. Zoopharmacognosy represents a new way to discover active molecules that may be useful in human and animal medicine. At the present time there may be little impact on practical applications of human and animal medicine; however, animal self-medication studies allow scientists to gather information and increase knowledge of animal behaviour and well-being. Ultimately, Zoopharmacognosy provides new reasons to support the precautionary principle of protecting the environment, especially tropical forests where it is indicated that new therapeutic applications of medicine await further research.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages96
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en pharmacie

Date de soutenance2016-03-31
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé

Numéro national2016ANGE009P