La prise en charge des femmes enceintes dépendantes aux opiacés

TitreLa prise en charge des femmes enceintes dépendantes aux opiacés
TypeMémoire
AuteursPoncet Aurore
DirecteursFougas Jean-Léonard
Année2012
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers//2012495/fichier/495F.pdf
Mots-clésgrossesse, opiacés
Date de soutenance2012-06-01
Résumé

Objectif :évaluer les difficultés spécifiques ressortant de la prise en charge des femmes enceintes dépendantes aux opiacés sur le plan obstétrical, pédiatrique, ainsi que sur le plan social.

Matériel et méthode : du 1er janvier 2002 au 31 octobre 2012, 16 patientes ont accouché au CHU d'Angers. Nous avons rétrospectivement étudié les caractéristiques physiques et socio-économiques de ces femmes et de leur conjoints, les antécédents de ces patientes, l'évolution de la grossesse et la prise en charge particulière qui peut en découler, les modalités d'accouchement, les caractéristiques du nouveau-né, et enfin le déroulement des suites de couches.

Résultats : Les patientes sont âgées de 18 à 40 ans. Elles vivent pour la plupart en couple mais la majorité d'entre elles n'ont aucune activité professionnelle, ceci étant le reflet de leur marginalisation induite par la dépendance au toxique. Dans notre étude, 7 patientes avaient de lourds antécédents psychiatriques. La co-morbidité virale n'est pas négligeable puisque 25% de nos patientes sont touchées par le virus de l'hépatite C. De plus, un certain nombre de nos patientes (37,5%) est polytoxicomane, tabac exclus. En début de grossesse, 4 patientes consommaient de l'héroïne et seulement une en fin de grossesse. En général, le suivi de grossesse était régulier et seule une patiente n'avait aucun suivi dans le cadre de la PASS-Périnatalité. Par ailleurs, on note un retard de croissance intra-utérin chez 37,5% de nos patientes, et une souffrance foetale aiguë dans 25% des cas. Après l'accouchement, la moitié des nouveaux-nés ont présenté un syndrome de sevrage. 56,25% des enfants ont été séparés de leur mères juste après l'accouchement pour surveillance une du syndrome de sevrage ou des soins particuliers. Un suivi ultérieur avec la PMI a été instauré que dans 37,5% des cas.

Conclusion : ces femmes rentrent dans une population à risque, notamment de RCIU et de syndrome de sevrage. Ce sont pour la plupart des femmes fragiles et souvent en marge de la société. Il est nécessaire d'instaurer une prise en charge multidisciplinaire adaptée.

Résumé en anglais

Objectives: assessing the specific difficulties in the follow-up care for pregnant women addicted to opiates, from an obstetrical and pediatric point of view, taking into account their social background. Human material and method: from January 1st 2002 to October 31st 2012, 16 patients gave birth in the teaching hospital of Angers. We retrospectively studied the physical characteristics, the socio-economic situation of these women and their partners, their medical history, the course of their pregnancy and the specific aftercare put in place, the delivery mode, the new born features and the evolution in the post-partum.

Results : all patients were between 18 and 40. Most of them lived with their partner but 63 the majority of them didn't work as a result of their marginalization due to their drug addiction. In our study, 7 patients had a significant psychiatric social history. The viral co morbidity was significant since 25% carried Hepatitis C. More, most of our patients (37, 5%) had multiple drug addictions excluding tobacco. At the beginning of the pregnancy 4 patients were heroin-addicted, but only one remained addicted till the end of her pregnancy. Pregnancy monitoring was regular except for one patient who didn’t benefit from any follow-up within the framework of the « PASS-Périnatalité». Moreover, an intrauterine growth retardation was noted for 37, 5% of our patients and an acute foetal distress in 25% of the cases. After the birth, half of the children were suffering from a drug withdrawal syndrome. 56, 25% of them were separated from their mothers after birth, in order to monitor the early stages of the drug withdrawal syndrome or to receive specific care. A social follow-up was planned for 37, 5% of our patients.

Conclusion : these patients present a high-risk of intrauterine growth retardation and drug withdrawal syndrome. Most of them are fragile and they often live on the fringe of society. Therefore, it is necessary to establish an appropriate follow-up care.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages63
Diplôme

Diplôme d'État de sage-femme

EditeurUniversité d'Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

École René Rouchy