Prévention et dépistage des cancers de la peau : quelle implication des médecins généralistes dans la pratique de tous les jours ?

TitrePrévention et dépistage des cancers de la peau : quelle implication des médecins généralistes dans la pratique de tous les jours ?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursHoud Sara
DirecteursRat Cédric
Année2015
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20107073/2015MCEM3933/fichier/3933F.pdf
Mots-cléscancers cutanés, dépistage, médecine générale, prévention
Résumé

Contexte: L'incidence des cancers cutanés, la corrélation entre la précocité du diagnostic et le pronostic, ainsi que l'organisation de notre système de santé actuel plaident en faveur du dépistage et d'actions de prévention en médecine générale. Cependant, l'implication spontanée des médecins généralistes dans le domaine de la prévention et du dépistage du cancer de la peau n'est pas bien connue. L'objectif de notre étude était de décrire l'implication spontanée des médecins généralistes dans ce domaine.

Méthode: Il s'agissait d'une étude observationnelle. Cinquante-quatre internes en stage chez le praticien ont recueilli les données de 20 781 consultations réalisées par 128 médecins généralistes durant la période d'hiver de décembre 2011 à avril 2012, en utilisant la classification internationale des soins primaires. Les consultations ont été classées en : consultations abordant la problématique des cancers de la peau, consultations abordant une problématique de dermatologie courante, et consultations sans rapport avec la dermatologie, en fonction des codes figurant en motif, procédure, ou résultat. Le fait que soit le patient soit le médecin était à l'initiative de la procédure en rapport avec la dermatologie a été rapporté. La nature de l’implication du médecin a été caractérisée à partir des procédures: éducation, examen clinique, orientation vers un médecin, biopsie.

Résultats: Dans 70.7% des consultations abordant la problématique des cancers de la peau, les procédures relevaient de l'initiative du médecin. Cette implication était plus importante chez les plus de 50 ans (OR = 6,26 [1,48-36,72]). L’éducation (5.7%  vs 16.9 %, p<0.001) et la réalisation d’un examen clinique (67.5% vs 97.1%, p<0.001) étaient moins fréquentes que dans les autres consultations, contrairement à l’orientation vers un confrère (39.0 % vs 12.1 %, p<0,001).

Conclusion : L’implication du médecin généraliste est active. Toutefois, l’implication dans l’éducation pourrait vraisemblablement être développée, et de futures études devraient explorer les raisons de la faible implication observée dans l’examen clinique.

Résumé en anglais

Background: Skin cancer incidence, histopathology and healthcare organization advocate for skin cancer prevention interventions grounded in primary care. However, little is known about the involvement of general practitioners (GPs) in skin cancer prevention. The objective of this study was to determine the involvement of GPs in skin cancer primary prevention and screening.

Methods: In this observational study, 54 GP trainees reported on 17,019 consultations conducted by 128 French GPs between December 2011 and April 2012, using the international classification of primary care. The consultations were classified as follows: addressed skin cancer issues, regular dermatology issues or did not address dermatology issues, based on the codes for the reason for consultation, process of care or health problems managed during the consultation. The physician involvement was also collected: education, clinical examination, referral to a physician. A multivariate analysis searched for factors associated with GP involvement in skin cancer prevention.

Study results and interpretation: In 70.7% of the consultations that addressed skin cancer issues, prevention and/or screening procedures derived from the physician initiative (and not from the patient). GP involvement was greater for individuals aged over 50 years (OR = 6.26, 95%CI [1.48-36.72]). “Education” and “completion of a clinical examination” were less frequent than for other consultations (5.7% vs 16.9%, p < 0.001; 67.5% vs 97.1%, p < 0.001, respectively), while referral to another physician was more frequent (39.0% vs 12.1 %, p < 0.001).

Further studies are needed to investigate the reasons for the weak involvement observed with respect to clinical examination.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages64
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2015-06-16
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2015ANGE071M