La communication entre les psychiatres (P) et les médecins généralistes (MG) est décrite dans la littérature nationale et internationale comme pauvre et insuffisante. A l'heure où de nombreux travaux dont les recommandations du Collège National pour la Qualité des Soins en Psychiatrie (CNQSP) encouragent une étroite collaboration entre ces deux spécialités, il paraît intéressant de faire un état des lieux de la communication entre P et MG pour les patients ambulatoires dans un département comme la Sarthe où la démographie médicale est de faible densité.
MATERIEL ET METHODE : Une étude quantitative, transversale, longitudinale, descriptive interrogeant tous les P et les MG de la Sarthe par une enquête postale, sur la fréquence et le contenu, de leur correspondance ainsi que leur souhait.
RESULTATS : Le taux de réponse était de 42%. 97% des MG et 96% des P déclaraient souhaiter recevoir des courriers de leurs confrères alors que 90% des MG et 52% des P déclaraient ne "Jamais" ou "Rarement" recevoir de courrier. La description quantitative du contenu montrait une correspondance pauvre en opposition avec les souhaits de chacun.
CONCLUSION : Cette étude fait état d'une communication insuffisante en termes de fréquence et de contenu entre les P et les MG pour les patients ambulatoires, confirmant les données de la littérature. De plus, les P et les MG n'étaient pas satisfaits de cette situation. Un outil de communication paraît indispensable.