Traitement Anti-vitamine K et déclin cognitif chez le sujet âgé
Titre | Traitement Anti-vitamine K et déclin cognitif chez le sujet âgé |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Brangier Antoine |
Directeurs | Annweiler Cédric |
Année | 2015 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117662/2015MCEM3498/fichier/3498F.pdf |
Mots-clés | anti-vitamine K (AVK), cognition, démence, fonctions exécutives, médecine générale, Personnes âgées, Vitamine K |
Résumé | Rationnel. Les traitements anti-vitamine K (AVK) sont fréquemment utilisés pour leur rôle dans la coagulation, via une action sur le cycle de la vitamine K. Comme la vitamine K possède également un rôle dans la physiologie neuronale, notre objectif était de déterminer si 1) la prise d'AVK était associée à une atteinte des fonctions cognitives, et 2) la prise d'AVK prédisait le déclin cognitif après 24 mois de suivi de patients âgés vus en consultation mémoire. Méthode. 378 patients ont été inclus (âge moyen 82,3+/-5,6 ans ; 60,1% de femmes), et catégorisés en deux groupes en fonction de la prise ou non d'AVK. La performance cognitive globale et les fonctions executives ont été évaluées avec respectivement les scores MMSE et BREF. L'âge, le sexe, l'IMC, la pression artérielle moyenne, les comorbidités, les antécédents de FA, d'AVC, de sténose carotidienne, le grade de leucoaraïose, la prise de psychotropes, de médicaments anti-démence, d'autres anticoagulants, et les concentrations sériques de créatinine et vitamine B12 ont été considérés comme de potentiels facteurs confondants. Résultats. La prise d'AVK était associée à une diminution du score BREF à l'inclusion (β=-2.0, P= 0.045), ainsi qu'à un déclin de ce score après 24 mois (β=-90.5%, P=0.014), mais pas à 12 mois (P=0.558). En revanche, la prise d'AVK n'était pas associé au score MMSE à l'inclusion (P=0.467), ni à son évolution à 12 mois (P=0.675) et 24 mois (P=0.186). Conclusion. Nous avons retrouvé une atteinte des fonctions exécutives à l'inclusion, puis un déclin plus important après 24 mois de suivi, chez les patients prenant des AVK par rapport à ceux qui n'en prenaient pas. |
Résumé en anglais | Background. Vitamin K antagonists (VKAs) are commonly used for their role in haemostasis by interfering with vitamin K cycle. As vitamin K also participates to brain physiology, this study aimed to determine whether i) the use of VKA was cross-sectionally associated with altered cognitive performance, and ii) the use of VKA was an independent predictor of cognitive changes over 24months in older patients visiting a memory clinic. Methods. 378 participants recruited and followed in a memory clinic (mean±standard deviation, 82.3±5.6years; 60.1%female) were divided into two groups according to the use of VKA (i.e., warfarin, acenocoumarol or fluindione). Global cognitive performance and executive functions were assessed respectively with the Mini-Mental State Examination (MMSE) and the Frontal Assessment Battery (FAB) at baseline, and after 12 and 24months of follow-up. A lot of parameters were considered as potential confounders. Results. The use of VKA was associated with a lower (i.e., worse) FAB score at baseline (adjustedβ=-2.0, P=0.045), and with a decrease of FAB score at 24months (adjustedβ=-90.5%, P=0.014) but not at 12months (P=0.558). In contrast, using VKA was not associated neither with MMSE score at baseline (P=0.467), nor with MMSE change at 12months (P=0.675) and 24months (P=0.186). Conclusions. We found more severe executive dysfunction at baseline and incident executive decline over 24 months among geriatric patients using VKAs compared to their counterparts |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 33 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2015-04-08 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2015ANGE051M |