« Jeu du foulard » et autres jeux de non-oxygénation chez l’enfant et l’adolescent : revue de la littérature

Le jeu du foulard fait l’objet d’un questionnement social qui traduit les préoccupations, les inquiétudes et les craintes tant des parents d’élèves que des personnels de l’éducation, des instances politiques et des médias. Régulièrement, ceux-ci font état de drames concernant des enfants retrouvés pendus et qui ne se seraient pas suicidés. Si ce genre de situation liée à une pratique solitaire reste exceptionnelle et difficile à évaluer, l’expérimentation du jeu du foulard entre pairs semble, elle, plus fréquente (de 5.7% à 19% selon les études). Sur le plan psychopathologique, l’expérimentation est significativement plus élevée lors d’antécédents : de violence subie (harcèlement, agression sexuelle), de troubles psychiques (symptomatologie hyperactive/impulsive élevée, dépression), de conduites suicidaires (comportement auto- agressif, idéations suicidaires, tentatives de suicide), de consommation de toxiques ou de présence d’autres conduites à risque (sexualité, domaine routier et sportif). Concernant les profils socio-démographiques on retrouve une expérimentation significativement plus importante : chez les familles monoparentales ou recomposées, d’origines étrangères ou mal intégrées, d’origines rurales, avec fléchissement ou échec scolaire, et lors d’une pratique solitaire, chez les joueurs de sexe masculin.