Etude épidémiologique des tentatives de suicide prises en charge aux urgences du Centre Hospitalier Territorial de Nouméa entre 2010 et 2014 : comparaison avec une étude similaire menée dans les Côtes-d’Armor

Le suicide est un problème de santé publique mondial. Le principal facteur de risque en population générale est l’antécédent de tentative de suicide. L’objectif de cette étude était d’évaluer les caractéristiques des tentatives de suicide en Nouvelle-Calédonie, et de comparer ces résultats avec ceux d’une étude similaire réalisée en France métropolitaine. C’est une étude épidémiologique rétrospective, menée sur dossiers, des patients ayant consulté aux urgences du Centre Hospitalier Territorial de Nouméa pour une tentative de suicide, entre 2010 et 2014. Plusieurs caractéristiques étaient recueillies et analysées. Ces résultats ont été comparés à ceux d’une étude menée de 2011 à 2012, dans trois Centres Hospitaliers des Côtes-d’Armor. 1049 tentatives de suicide pour 874 patients pris en charge, soit 13% de récidives. Les patients étaient des femmes (70%), l’âge moyen était de 36 ans. La majorité vivait en couple (50%), avait un travail (44%), un niveau d’études pré-bac (50,3%), et se déclaraient tahitiens, européens et calédoniens. Le mode opératoire était l’intoxication médicamenteuse volontaire (75%), réalisée à domicile (86%). 17% des patients ont été hospitalisés en psychiatrie. Dans l’étude bretonne, la moyenne d’âge était plus élevée (43 ans), il y avait davantage de célibataires (43%), d’intoxications éthyliques (40% contre 21%), d’antécédents de tentatives de suicide (54% contre 39%) et d’antécédents psychiatriques (62% contre 47%), principalement des épisodes dépressifs. L’identification de facteurs de risque de tentative de suicide constitue une approche pour l’élaboration d’une stratégie de prévention, notamment auprès des jeunes.

Diplôme d'État de docteur en médecine

UFR Médecine

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