Envenimations vipérines en France en 2013 : épidémiologie, clinique et évaluation de la prise en charge ; une étude des Centres Antipoison Français

TitreEnvenimations vipérines en France en 2013 : épidémiologie, clinique et évaluation de la prise en charge ; une étude des Centres Antipoison Français
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursJollivet Virginie
DirecteursBoels David
Année2015
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20126788/2015MCEM3378/fichier/3378F.pdf
Mots-clésantivenom, aspis, berus, envenomation, European viper, neurotoxicity, Viperfav
Résumé

Introduction.
Le traitement de référence des envenimations vipérines est l’immunothérapie antivenimeuse qui réduit significativement la morbidité, la fréquence et la gravité des complications ou des séquelles et la durée d’hospitalisation. Un protocole prospectif national a été diffusé à l’ensemble des CAPTV, l'objectif étant de valider les recommandations nationales dans la prise en charge des morsures vipérines en services d'Urgences.

Méthodes. Cette étude prospective incluait tous les cas de morsure de vipère, en France métropolitaine, traitées ou non par Viperfav® sur l’année 2013. Résultats. En 2013, 277 cas de morsures par vipères ont été recensés : ratio H/F 2,1; âge moyen 43 ans (<15 ans 25%; 15-65 ans 63%; >65 ans 12%). La gravité finale était répartie en : 68 grades 0, 58 grades 1, 62 grades 2A, 71 grades 2B et 18 grades III. Cinq patients présentaient des signes neurotoxiques. Pour les 114 ayant bénéficié du Viperfav®, tous les signes systémiques avaient disparus dans les 5 H et en 24h pour les signes biologiques et neurologiques. Aucun cas de réaction anaphylactique lié au Viperfav® n’est rapporté. Ajustés sur l’âge, le sexe, le grade, le nombre de dose de Viperfav®, l'administration tardive au-delà de la 18ème heure post-morsure comme le traitement par HBPM (n=10) augmentaient significativement la fréquence d’une gêne fonctionnelle à J15 avec respectivement (OR= 3,21 ; p=0,043) et (OR= 6,38 ; p= 0,064).

Discussion. Cette étude confirme l’efficacité d’une seule dose de Viperfav® et sa bonne tolérance, l’intérêt de son administration précoce et la contre-indication des HBPM. Elle montre également l’extension des vipères à venin neurotoxique en France.

Résumé en anglais

Introduction.
Immunotherapy is the Gold standard treatment for patients bitten by European vipers; it significantly decreases morbidity, frequency and severity of complications and length of stay. A national prospective study was performed by all Poison Control Center (PCC) to validate the emergency protocol for viper envenomations.

Methods. This prospective study included all cases of viper bites in France, treated or not with Viperfav® in 2013. Results. In 2013, 277 cases of viper bites were collected: ratio M/F 2.1; middle aged 43 years (<15 years 25% 15-65 63% >65 12%). The final gravity was divided into 68 grades 0, 58 grades I, 62 grades IIA, 71 grades IIB and 18 grades III. Five patients had neurological signs. For the 114 patients who received Viperfav®, all systemic signs disappeared in 5 h and in 24 h for biological and neurological signs. No anaphylactic reaction with Viperfav® was reported. Adjusted on age, sex, rank, number of Viperfav® dose, late administration beyond the 18th hour post-bite as Low Molecular Weight Heparin (LMWH) treatment (n=10) significantly increased the frequency of functional impairment at D15 respectively (OR=3.21 p=0.043) and (OR=6.38 p=0.064).

Discussion. This study confirms the efficiency, safety and interest of an early administration of a single dose of Viperfav®, LMWH should not be used. It also shows the extension of neurotoxic venom of vipers in France.

Langue de rédactionAnglais
Nb pages16
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2015-01-13
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2015ANGE026M