Démoralisation : utilité du concept dans la clinique psychosociale

TitreDémoralisation : utilité du concept dans la clinique psychosociale
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursHassan Frédéric
DirecteursNguyen Michel
Année2014
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20106754/2014MCEM3338/fichier/3338F.pdf
Mots-clésAnomie, Démoralisation, dépression, exclusion sociale, Personne défavorisée, santé mentale, Souffrance, Trouble de l'adaptation
Résumé

La démoralisation est un construit psychiatrique ancien. Sa conception a évolué de l'idée d'une détresse psychologique non spécifique, dimension commune à laquelle s'adresserait toutes les psychothérapies, à celle d'une entité clinique à part entière. Elle est définie comme l'association d'une incompétence subjective et d'une détresse psychologique. Elle traduit le vécu d'être dans une impasse existentielle. Il s'agit d'un phénomène dynamique allant d'un vécu d'impuissance à celui de désespoir. La précarité, comme expérience de vie, est la contrainte de vivre dans un présent qui s'éternise. Elle est ainsi un environnement propice au développement de la démoralisation. On trouve dans la littérature sur la clinique de la précarité des préoccupations communes avec celle de la démoralisation. Ainsi, la réflexion sur la nature et la place de la souffrance psychique d'origine sociale est centrale. La démoralisation est un phénomène frontière entre le social et l’individuel et entre le normal et le pathologique. Elle se distingue cliniquement de la dépression bien que les liens qu'elle entretient avec celle-ci soient sujets à débat. L’élément central de la prise en charge est de rendre à l'individu un sentiment de maîtrise. Les liens entre précarité et démoralisation sont à ce jour peu objectivés. Pour les mettre en évidence, nous avons réalisé une étude en faisant passer un questionnaire évaluant la prévalence de troubles psychiatriques et un questionnaire évaluant la démoralisation dans un Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale. Quinze résidents ont répondu; 33,33% présentaient une démoralisation, 26,67% un épisode dépressif et 46,67% un risque suicidaire.

Résumé en anglais

Demoralization is a former psychiatric built. Its design has evolved from the idea of a non-specific psychological distress, common dimension that would address all psychotherapies, to that of a clinical entity in its own right. It is defined as a combination of subjective incompetence and psychological distress. It reflects the experience of being in an existential idead-end. It is a dynamic process from an experienced helplessness than despair. Precarious as life experience, is forced to live in a present that drags on. It is thus conducive to the development of demoralization. Common concern between clinical precariousness and demoralization. So, thinking about the nature and role of social suffering is central. Demoralization is a border phenomenon between the social and the individual and between the normal and the pathological. It is clinically distinguished from depression although its links with it are subject to debate. The central element of the management is to make the individual a sense of control. The links between insecurity and demoralization are to date few objectified. To highlight, we conducted a study by passing a questionnaire assessing the prevalence of psychiatric disorders and a questionnaire assessing the demoralization in Centre Accommodation and Social Reintegration. Fifteen residents responded; 33.33% had demoralization, 26.67% a depressive episode and 46.67% a suicide risk. 

Langue de rédactionFrançais
Nb pages129
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2014-11-25
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2014ANGE220M