Etude rétrospective des hyponatrémies hospitalisées dans un service de médecine polyvalente sur 13 mois

L’objectif est de répertorier les particularités épidémiologiques, cliniques et étiologiques des patients hospitalisés dans un service de médecine présentant une hyponatrémie et évaluer les habitudes de prescriptions de la natrémie par les médecins généralistes. Ont été inclus durant 13 mois de façon rétrospective tous les patients hospitalisés dans un service de médecine polyvalente au Mans présentant une natrémie inférieure à 130 mmol/L à l’arrivée aux urgences. Les données recueillies étaient l’âge, le sexe, le lieu de vie, l’état cognitif, les comorbidités, les signes cliniques, le diagnostic principal retenu, la valeur de la natrémie, les examens complémentaires, les étiologies et traitements, l’évolution et la durée de séjour. 23 femmes et 15 hommes d’âge moyen 79.4 ans ont été inclus parmi 1042 patients. 1 patient sur 5 avait bénéficié d’un dosage ambulatoire de la natrémie. Le plus souvent, ces hyponatrémies se situaient entre 121 et 129 mmol/L. Les symptômes neurologiques prédominaient tandis que les diurétiques et antidépresseurs constituaient 84.8% de la iatrogénie. Un questionnaire a également été envoyé à 205 médecins généralistes de la Sarthe dans le cadre d’une enquête ambulatoire. Parmi les médecins surveillant la natrémie en lien avec un traitement, 60% le faisaient systématiquement, 48% la prescrivaient lors d’un traitement antidépresseur et tous lors d’un traitement diurétique. L’hyponatrémie symptomatique était la difficulté la plus fréquemment évoquée.
Notre étude met en évidence un grand nombre de cas d’hyponatrémie iatrogène et l’intérêt de doser systématiquement la natrémie avant et après l’introduction d’un traitement diurétique et antidépresseur.

Diplôme d'État de docteur en médecine

UFR Médecine

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