Evaluation expérimentale de l'effet d'un système de plantes-relais sur la colonisation d'une culture de courgette biologique sous abri par le puceron Aphis gossypii : essai d'un système de plantes-relais composé de pois et de blé

TitreEvaluation expérimentale de l'effet d'un système de plantes-relais sur la colonisation d'une culture de courgette biologique sous abri par le puceron Aphis gossypii : essai d'un système de plantes-relais composé de pois et de blé
TypeRapport de stage
AuteursHervy Francois
DirecteursVeronesi Christophe, Leduc Nathalie
Année2014
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20134954/20143MABTV2497/fichier/2497F.pdf
Mots-clésA.pisum, Aphis gossypii, Courgette, Lutte biologique, parasitoïdes, Plantes-relais, pucerons, R.padi
Résumé

Défini comme le ravageur prédominant en culture de cucurbitacées, Aphis gossypii est la cible principale des interventions phytosanitaires contre les ravageurs en courgette. Le retrait d’autorisation d’utilisation de certaines matières actives ces dernières années amènent les agriculteurs à envisager des méthodes alternatives. Sur le site du Ctifl de Carquefou, la méthode agro-écologique testée en bi-tunnel de culture de courgettes biologiques, sur une superficie de 900m² répartie en 4 compartiments (Plantes relais ou Témoin Non Protégé) séparés par un filet insect-proof, est un système de plantes-relais (blé et pois) disposé au milieu de la culture, dont les effets sur l’attraction et l’installation des prédateurs et parasitoïdes des pucerons ainsi que les mécanismes de régulations des populations de pucerons ravageurs de la courgette sont suivis régulièrement. Au vu de la confirmation des tests d’antibiose au champ au sujet de la spécificité d’hôte des proies de substitution envers leur plante relais (Acyrthosiphon pisum sur le pois et Rhopalosiphum padi ainsi que Macrosiphum euphorbiae sur le blé), ces derniers n’ayant pas colonisé la culture de courgette, le blé et le pois constituent de bonnes plantes-relais pour la lutte contre Aphis gossypii en culture de courgette. De plus, la structure spécifique des pucerons présents sur la culture, établie à la fin mai, a montré qu’Aulacorthum solani était dans des proportions plus importantes qu’Aphis gossypii. De même, Macrosiphum euphorbiae était majoritaire dans le blé par rapport à Rhopalosiphum padi. C’est ainsi qu’un troisième parasitoïde, après A.colemani et A.matricariae, a été introduit artificiellement : Aphidius ervi, pour qui A.solani et M.euphorbiae sont des pucerons hôtes. Par ailleurs, l’absence de différence significative entre les deux modalités, concernant la colonisation de la culture par les pucerons mais également au sujet du parasitisme, ne peut pas suffire à définir ce système comme inefficace, mais implique que des modifications méthodologiques doivent être apportées à cette innovation (le décalage des semis et les dates de lâchers de parasitoïdes plus tôt selon les infestations des plantes relais notamment). Enfin, le suivi des sommes de degré-jours selon la température de base de développement des parasitoïdes apporte des résultats quant à la cinétique du parasitisme, environ 273 DJ (base 2,36) séparent ainsi les lâchers de momies de pucerons, parasités par Aphidius colemani, de l’augmentation du nombre de momies observées sur le blé comme sur la courgette.

Résumé en anglais

Knew as a dominant pest in culture of Cucurbitaceae, Aphis gossypii is the main phytosanitary target of the interventions against pests on courgette. The withdrawal of some authorization for the use of active substances, used to protect plant, these last years, bring the farmers to look ahead to alternative methods like biological control. The agro-ecological practice tested in bi-tunnel of culture of biological courgette, on a surface of 900m ² divided in 4 compartments (banker plants or control) separated by an insect-proof net, is a system of banker plants (wheat and pea) arranged in the middle of the culture, among which the effects on the attraction and the installation of aphids predators and parasitoïdes, as well as the regulation mechanisms of the aphids populations on courgette, are regularly followed. In view of the confirmation of the antibiose tests in the field about the host specificity of the substitution preys to their banker plant (Acyrthosiphon pisum on the pea and Rhopalosiphum padi as well as Macrosiphum euphorbiae on the wheat), these latter haven’t colonized the courgette culture, the wheat and the pea constitute good banker plants for the fight against Aphis gossypii in culture of courgette. Furthermore, the specific structure of the present aphids on the culture, established in the end of May, showed that Aulacorthum solani was in proportions more important than Aphis gossypii. Also, Macrosiphum euphorbiae was for a greater part in the wheat compared with Rhopalosiphum padi. That’s why the third parasitoïde, after A.colemani and A.matricariae, was artificially introduced: Aphidius ervi, for whom A.solani and M.euphorbiae are aphids hosts. Besides, the absence of significant difference between both modalities, concerning the colonization of the culture by aphids but also about the parasitism, cannot be enough to define this system as ineffective, but implies that methodological modifications must be brought to this innovation (the gap of the sowing and a first parasitoïdes inoculation realized earlier according to the banker plants infestations. Finally, the follow-up of the accumulated degree days according to the base development temperature of parasitoïdes brings results as for the kinetics of the parasitism, approximately 238°J (base 2,36°C) separate the releases of mummies of aphids with an Aphidius colemani inside, of the mummies number increase observed on the wheat as on the courgette.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages21
Diplôme

Master Biologie Végétale

Date de soutenance2014-06-30
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Entreprise

Ctifl de Carquefou

Tuteur

VERONESI Christophe

Libellé UFR

UFR de Sciences