Dans la continuité des études réalisées sur les archives de l’immigration, ce mémoire entend intervenir sur la question des archives personnelles appartenant aux immigrés, un thème qui n’a jamais ou a été très peu abordé. Il s’agit de constituer un panorama des archives appartenant aux immigrés et de comprendre les principes archivistiques qui les régissent. On perçoit qu’il existe une pratique archivistique privée qui agit principalement dans l’espace domestique, qu’en est-il de celle des immigrés ? Du fait que les immigrés aient quitté leur pays d’origine, quelles valeurs ont-ils investies dans leurs archives personnelles ? Pour quelles raisons conservent-ils certains documents issus de leur pays d’origine ? Pour tenter de comprendre, des entretiens oraux ont été menés auprès de dix témoins, tous originaires d’Afrique mais de nationalités différentes, venus en France principalement pour poursuivre leurs études. À travers les récits de vies livrés, nous pouvons percevoir que les archives personnelles racontent l’histoire de chacun.
In keeping from studies about immigration archives, this essay plays a part in the question of immigrants' personal archives, a topic which has hardly ever been broached. It is a matter of doing a panorama of immigrants' personal archives and to understand the archival principles which govern them. We perceive that there is a private archival practice which acts mainly in domestic space, what about the one of immigrants? The immigrants left their country of origins, so what are the values that they put in their personal archives? Why do they keep some documents of their country of origins ? To try understand, oral interviews were led with ten witnesses, all from Africa with different nationalities.They came in France mainly to continue their studies. Through their life stories, we can perceive that the personal archives tell the story of each.