Introduction : le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est une affection psychiatrique fréquente pouvant se développer après une exposition directe ou indirecte à des événements traumatiques. L’identification des facteurs de risque est essentielle pour orienter des interventions précoces ciblées. La psychoéducation, en particulier, peut constituer une porte d’entrée vers les soins à faible coût et accessible, notamment en soins primaires.
Méthodes : nous avons réalisé une revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR) évaluant les interventions psychoéducatives pour le TSPT chez l’adulte. Les recherches systématiques ont été menées dans les bases de données PubMed, ScienceDirect, Web of Science, PTSDpubs et Cochrane, du 1er janvier 2000 au 30 avril 2024. Les études éligibles étaient des ECR incluant des participants adultes, avec une psychoéducation délivrée comme intervention autonome ou composante principale.
Résultats : dix-sept ECR, impliquant 2 204 participants, ont satisfait aux critères d’inclusion. Les interventions psychoéducatives présentaient une forte variabilité en termes de format, de durée et de modalité de délivrance.
Discussion : six études ont rapporté une réduction statistiquement significative des symptômes de TSPT attribuable à la psychoéducation (une intervention préventive et cinq après diagnostic). Toutes les interventions efficaces étaient délivrées par voie numérique (sites web ou applications mobiles), soulignant l’évolutivité, l’adaptabilité et le caractère économique des formats digitaux. Cependant, l’efficacité clinique globale reste inconstante selon les études. Plusieurs essais ont également montré des bénéfices sur des critères secondaires tels que le stress perçu, l’anxiété, la stigmatisation et les intentions de recours aux soins.
Conclusion : cette revue confirme que la psychoéducation, bien qu’insuffisante en tant que traitement autonome du TSPT, demeure un élément précieux des stratégies de soins par paliers. Les futures études devraient évaluer de manière systématique des critères tels que la réduction de la stigmatisation et les comportements de recours aux soins, qui sont essentiels pour initier l’engagement dans des thérapies plus intensives. Les interventions préventives gagneraient à cibler des populations à haut risque sur la base de facteurs de risque connus, ce qui permettrait d’améliorer la conception des essais et de réduire l’inclusion de personnes susceptibles de connaître une rémission spontanée.
Introduction : posttraumatic stress disorder (PTSD) is a common mental health condition that may develop after direct or indirect exposure to traumatic events. Identifying risk factors is essential for guiding targeted early interventions. Psychoeducation, in particular, may serve as a low-cost and accessible gateway to care, especially in primary care settings.
Methods : we conducted a systematic review of randomized controlled trials (RCTs) evaluating psychoeducational interventions for PTSD in adults. Systematic searches were carried out in PubMed, ScienceDirect, Web of Science, PTSDpubs, and Cochrane databases from January 1, 2000, to April 30, 2024. Eligible studies were RCTs including adult participants, with psychoeducation delivered as a stand-alone or primary component.
Results : seventeen RCTs, involving 2, 204 participants, met the inclusion criteria. Psychoeducational interventions showed high variability in format, duration, and delivery.
Discussion : six studies reported a statistically significant reduction in PTSD symptoms attributable to psychoeducation (one preventive intervention and five post-diagnosis). All effective interventions were delivered digitally (websites or mobile applications), underscoring the scalability, adaptability, and cost-effectiveness of digital formats. However, overall clinical effectiveness remains inconsistent across studies. Several trials also reported benefits on secondary outcomes such as perceived stress, anxiety, stigma, and help-seeking intentions.
Conclusion : this review confirms that psychoeducation, while insufficient as a stand-alone treatment for PTSD, remains avaluable component of steppedcare strategies. Future studies should systematically evaluate outcomes such as stigma reduction and help-seeking behaviors, which are critical for initiating engagement in more intensive therapies. Preventive interventions would benefit from targeting high-risk populations based on known risk factors, thereby improving trial design and reducing the inclusion of individuals likely to experience spontaneous remission.