INTRODUCTION : l’utilisation du Draw A Person Test dans l’évaluation des fonctions cognitives et neuro développementales des enfants reste controversée et peu d’études ont évalué son intérêt chez les enfants prématurés, plus à risque de troubles du neurodéveloppement. Il est régulièrement utilisé dans le suivi des enfants vulnérables de la cohorte LIFT mais ses performances pour le dépistage des difficultés scolaires n’ont jamais été analysées.
SUJETS ET MÉTHODES : étude de cohorte rétrospective réalisée chez les enfants nés avant 32 SA et suivis dans la cohorte LIFT jusqu’à 7 ans. L’objectif principal était d’évaluer les performances du DAP test à chaque âge entre 4 et 7 ans vis-à-vis du score GSA (Global School Adaptation) à 7 ans pour le dépistage des difficultés scolaires. L’objectif secondaire était l’évaluation de l’apport de l’association du DAP test à l’ASQ réalisé à 4 et 5 ans vis-à-vis du GSA à 7 ans.
RÉSULTATS : les analyses ont porté sur un échantillon de 2245 enfants prématurés suivis dans la cohorte LIFT. Malgré une augmentation de la spécificité avec l’âge (0.35 à 4 ans contre 0.66 à 7 ans), au détriment de la sensibilité, les performances du DAP test sont apparues insuffisantes vis-à-vis du score GSA. Des résultats similaires ont été observés pour la valeur prédictive positive
toujours inférieure à 0.5, quand la valeur prédictive négative était proche de 0.8. Si la combinaison du DAP test à l’ASQ à 4 et 5 ans a amélioré les performances, elles sont restées faibles.
CONCLUSION : le DAP Test ne constitue pas un outil prédictif des difficultés scolaires suffisamment performant chez les enfants prématurés de la cohorte LIFT. Il semble néanmoins être un élément important pour les médecins du Réseau Grandir Ensemble. La pertinence de son utilisation doit être précisée.
INTRODUCTION : the use of the Draw A Person Test (DAP) in the assessment of cognitive and neurodevelopmental functions in children remains controversial, and few studies have evaluated its relevance in preterm children, who are at higher risk of neurodevelopmental disorders. It is routinely used in the follow-up of vulnerable children within the LIFT cohort; however, its
performance in screening for academic difficulties has never been analyzed.
SUBJECTS AND METHODS : a retrospective cohort study was conducted among children born before 32 weeks of gestation and followed within the LIFT cohort until the age of seven. The primary objective was to assess the performance of the DAP test at each age between 4 and 7 years with respect to the Global School Adaptation (GSA) score at age seven, in screening for academic difficulties. The secondary objective was to evaluate the added value of combining the DAP test with the ASQ administered at ages 4 and 5, with regard to the GSA score at seven years.
RESULTS : analyses were conducted on a sample of 2,245 preterm children followed within the LIFT cohort. Despite an increase in specificity with age (0.35 at 4 years versus 0.66 at 7 years), at the expense of sensitivity, the performance of the DAP test appeared insufficient in relation to the GSA score. Similar findings were observed for the positive predictive value, which remained below 0.5, whereas the negative predictive value was close to 0.8. Although combining the DAP test with the ASQ at ages 4 and 5 improved performance, it remained weak overall.
CONCLUSION : the DAP test does not constitute a sufficiently reliable predictive tool for identifying academic difficulties among preterm children in the LIFT cohort. Nevertheless, it appears to remain an important component for physicians within the Réseau Grandir Ensemble. The relevance of its continued use should therefore be further clarified.