Introduction : seules cinq études avec de faibles niveaux de preuve ont comparé les résultats de la conversion d’une fécondation in vitro (FIV) en insémination intra utérine (IIU) en cas de mauvaise réponse ovarienne (MRO) à la stimulation ovarienne contrôlée (SOC). Notre étude a pour objectif de comparer le taux de naissances vivantes (TNV) entre ces deux stratégies thérapeutiques.
Méthodes : nous avons réalisé un essai multicentrique, ouvert, randomisé de non-infériorité. Un total de 447 cycles avec une mauvaise réponse ovarienne ont été randomisés dans deux groupes, conversion en IIU ou FIV. La non-infériorité serait significative si la limite supérieure de l’intervalle de confiance unilatéral à 95% pour la différence entre les deux groupes concernant le critère de jugement principal (taux de naissances vivantes) était inférieure à 10%.
Résultats : dans l’analyse en intention de traiter, le TNV était non inférieur dans le groupe conversion en IIU en comparaison du groupe FIV : 4,1% (9/222) vs 8,9% (20/225) (différence de risque 4,8% ; 95 uCI [< 8,8%]).
Conclusion : il s’agit du premier essai randomisé concluant à la non-infériorité de la conversion en IIU en comparaison de la FIV chez les patientes ayant une MRO à la SOC. Nous avons complété cette analyse principale par une évaluation medico-économique de type coût efficacité afin d’évaluer l’impact économique. Le recueil des données auprès des DIM des différents établissements fut compliqué du fait de la disparité des centres (privé vs public). Les données locales recueillies étant de faible qualité et incomplètes nous allons poursuivre l’étude avec des données recueillies auprès d’une base de données nationale (ATIH) afin de fournir une évaluation medico-économique robuste.
Introduction : only five studies with low levels of evidence have compared the outcomes of converting in vitro fertilization (IVF) to intrauterine insemination (IUI) in cases of poor ovarian response (POR) to controlled ovarian stimulation (COS). Our study aims to compare the live birth rate (LBR) between these two therapeutic strategies.
Methods : we conducted a multicenter, open-label, randomized non-inferiority trial. A total of 447 cycles with poor ovarian response were randomized into two groups: conversion to IUI or continuation with IVF. Non-inferiority would be established if the upper limit of the one-sided 95% confidence interval for the difference in the primary endpoint (live birth rate) between the two groups was below 10%.
Results : in the intention-to-treat analysis, the LBR in the IUI conversion group was non-inferior compared to the IVF group: 4.1% (9/222) vs. 8.9% (20/225) (risk difference 4.8%; 95% uCI [<8.8%]).
Conclusion : this is the first randomized trial demonstrating the non-inferiority of conversion to IUI compared with IVF in patients with POR to COS. We complemented this primary analysis with a cost-effectiveness evaluation to assess the economic impact. Data collection from the medical information departments (MID) of the various institutions was challenging due to disparities between centers (private vs. public). Since the local data obtained were of poor quality and incomplete, we will continue the study using data from a national database (ATIH) in order to provide a robust medico-economic evaluation.