Mieux protéger les Français contre les papillomavirus d’ici à 2030 : état des lieux, enjeux, défis et perspectives de la politique vaccinale à travers une analyse comparative des stratégies de vaccination anti-HPV à l’international
Titre | Mieux protéger les Français contre les papillomavirus d’ici à 2030 : état des lieux, enjeux, défis et perspectives de la politique vaccinale à travers une analyse comparative des stratégies de vaccination anti-HPV à l’international |
Type | Thèse d'exercice : Pharmacie |
Auteurs | Jegu Maelys |
Directeurs | Levaillant Mathieu |
Année | 2025 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/17002687/2025PPHA19182/fichier/19182F.pdf |
Mots-clés | Infections à papillomavirus humains, mise en oeuvre, politiques comparées, stratégie vaccinale |
Résumé | Les infections à papillomavirus humains sont des infections sexuellement transmissibles fréquentes, responsables de plus de 6 400 cancers par an en France. Pour les prévenir, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise une approche globale de prévention : le dépistage et la vaccination. En France, la vaccination est recommandée depuis 2007 pour les filles et 2021 pour les garçons, mais les couvertures vaccinales (CV) restent insuffisantes pour atteindre l'objectif de 80 % d’ici 2030 visé par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 et par l’OMS. En 2023, elles s’élevaient 54,6 % pour une dose à 15 ans chez les filles et à 25,9 % pour les garçons, loin des performances de pays tel que l’Australie, la Suède ou le Royaume-Uni, dont les taux sont supérieurs ou proches de 80 %. L’analyse comparative des politiques vaccinales des pays les plus performants révèle que la vaccination est gratuite, non obligatoire et l’accord parental est sollicité. La cohorte cible concerne les 9-27 ans (bien que la tranche d’âge la plus représentée se situe entre 9 et 14 ans) avec un rattrapage jusqu’à 26 ans. Le vaccin utilisé en majorité est le Gardasil 9®, et si certains pays adoptent un schéma vaccinal à une dose, le schéma à deux doses reste le plus utilisé. Les stratégies de distribution en milieu scolaire ou mixte (milieu scolaire et ville) présentent les meilleurs taux. Des variabilités dans la mise en oeuvre de ces programmes sont recensées, tels que la composition des équipes vaccinatrices, les missions des équipes éducatives, la communication et la sensibilisation des parents et des adolescents ou encore les modalités de rattrapage pour les adolescents ayant manqué la vaccination. Les défis soulevés (absence du retour des autorisations parentales, communication efficace auprès des parents et des adolescents) et les facteurs de réussite (implication de la médecine scolaire et des équipes éducatives, relations entre les établissements et les équipes de vaccinations, éducation ciblée et sensibilisation accrue des adolescents, gestion des autorisations parentales) sont similaires d’un pays à l’autre. L’expérience du Danemark, met en avant l’importance de lutter contre les fausses informations et l’hésitation vaccinale. Bien qu’il n’existe pas une approche universelle, quatre axes d’amélioration sont identifiés pour renforcer la politique vaccinale en France : élargir les cibles vaccinales, renforcer et simplifier l’offre vaccinale à l’école, accompagner le déploiement de l’offre vaccinale en ville, renforcer les messages de sensibilisation et lutter contre les fausses informations. |
Résumé en anglais | Human papillomavirus infections are frequent and highly transmissible sexually transmitted infections, responsible for over 6,400 cancers a year in France. To prevent them, the World Health Organisation (WHO) recommends a global approach to prevention : screening and vaccination. In France, vaccination has been recommended for girls since 2007 and for boys since 2021, but vaccination coverage is still insufficient to achieve the WHO target of 80% coverage by 2030, as set out in the Cancer Strategy 2021-2030. In 2023, 54.6% of girls and 25.9% of boys received a dose at age 15, a far cry from the performance of countries such as Australia, Sweden and the United Kingdom, whose rates are above or close to 80 %. A comparative analysis of vaccination policies in the best-performing countries reveals that vaccination is free, not compulsory, and parental consent is required. The target cohort is 9-27 year olds (although the most represented age group is between 9 and 14), with catch-up vaccination up to the age of 26. The vaccine most commonly used is Gardasil 9®, and although some countries adopt a single-dose vaccination schedule, the two-dose schedule remains the most widely used. Variations in the implementation of these programmes have been identified, such as the composition of the vaccination teams, the missions of the educational teams, communication and awareness raising with parents and teenagers, and the catch-up arrangements for teenagers who have missed the vaccination. The challenges raised (lack of return of parental authorisations, effective communication with parents and teenagers) and the success factors (involvement of school doctors and educational teams, relations between schools and vaccination teams, targeted education and increased awareness among teenagers, management of parental authorisations) are similar from one country to another. Denmark's experience highlights the importance of combating misinformation and vaccine hesitancy. Although there is no one-size fits-all approach, four areas for improvement have been identified to strengthen France's vaccination policy: broadening vaccination targets, strengthening and simplifying the range of vaccines available in schools, supporting the roll-out of vaccines in towns and cities, reinforcing awareness-raising messages and combating misinformation. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 133 |
Diplôme | diplôme d'État de docteur en pharmacie |
Date de soutenance | 2025-03-21 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé |
Numéro national | 2025ANGE012P |