Etat des lieux de la pratique gynécologique dans le département du Maine-et-Loire : étude quantitative auprès des médecins généralistes
Titre | Etat des lieux de la pratique gynécologique dans le département du Maine-et-Loire : étude quantitative auprès des médecins généralistes |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Favreau Alice |
Directeurs | Ghali Maria |
Année | 2025 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/21011487/2025MCEM19171/fichier/19171F.pdf |
Mots-clés | consultations gynécologiques, état des lieux, médecine générale, santé de la femme |
Résumé | Introduction : le suivi gynécologique est assuré par différents acteurs, tels que les gynécologues, les médecins généralistes et les sage-femmes. Les projections de la démographie médicale signalent une forte diminution du nombre de gynécologues. Dans le département du Maine-et-Loire, la diminution du nombre de gynécologues médicaux entre 2010 et 2022 est de 70%, ce qui pourrait donc occasionner l'accroissement du nombre de consultations gynécologiques que réalisent les médecins généralistes. L'objectif principal de cette étude était donc de faire un état des lieux de l'activité en lien avec la santé de la femme des MG exerçant dans le Maine-et-Loire. Matériels et méthode : étude quantitative descriptive par questionnaire adressé par mail entre mars et août 2024 aux MG maitres de stage universitaire des 2e et 3e cycles des études de médecine exerçant dans le Maine-et-Loire. Le questionnaire était divisé en 4 parties : données socio-démographiques des participants, l'état des lieux de leur activité en gynécologie, les freins et les motivations à l'augmentation de leur activité en lien avec la santé de la femme, et l'évolution de cette activité. Résultats : au total, 91 réponses ont pu être analysées sur les 246 possibles, soit un taux de participation de 37%. Les MG avaient une forte activité pour la prescription de pilule contraceptive, le dépistage (suivi mammographique) et la prévention. En revanche, elle l’était beaucoup moins pour la réalisation de certains gestes techniques (pose DIU et implant) et dans la prescription de traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. Les médecins femmes avaient une activité gynécologique plus importante que les médecins hommes. Des différences étaient également observées en fonction de l'âge et de la proximité avec un gynécologue, bien que celles-ci étaient limitées à très peu de catégories. Les praticiens ayant suivi une formation complémentaire réalisaient davantage de gestes techniques que ceux n'en ayant pas suivi. Les principaux freins à la pratique gynécologique étaient le manque de demande (43%), la proximité avec une sage-femme ou une consoeur avec activité gynécologique importante (33%) et la proximité avec un gynécologue (20%). Enfin, 88% des participants accepteraient d’augmenter leur pratique en cas de demande. Conclusion : cet état des lieux révèle que les MG exercent une activité gynécologique très développée dans les domaines de la prescription de pilule contraceptive et dans la prévention. En revanche, leur pratique est moins importante dans la réalisation des FCU, ou le suivi de grossesse et reste bien plus limitée dans la pose d'implants ou de DIU, les IVG et la prescription des traitements de la ménopause. Les femmes connaissent mal les compétences des médecins généralistes en gynécologie, limitant ainsi leur recours. Une meilleure information et une formation initiale des MG renforcée permettraient d'améliorer l'accès aux soins et la qualité du suivi. |
Résumé en anglais | Introduction : gynecological care is provided by various professionals, such as gynecologists, general practitioners (GPs), and midwives. Projections of the medical demographic indicate a significant decline in the number of gynecologists. In the Maine-et-Loire department, the number of medical gynecologists decreased by 70% between 2010 and 2022, which may lead to an increase in gynecological consultations by GPs. The primary objective of this study was to assess the activities related to women's health among GPs working in Maine-et-Loire. Materials and Methods : a descriptive quantitative study using a questionnaire was sent via email between March and August 2024 to GP trainers for the 2nd and 3rd cycles of medical studies practicing in Maine-et-Loire. The questionnaire was divided into four sections: socio-demographic data of participants, an assessment of their gynecological activity, barriers and motivations for increasing their activity related to women's health, and the evolution of this activity. Results : a total of 91 responses were analyzed out of 246 possible, resulting in a 37% participation rate. GPs were highly active in prescribing contraceptive pills, screening (mammography follow-ups), and prevention. However, their activity was much lower in performing certain technical procedures (IUD and implant placements) and prescribing hormone replacement therapy for menopause. Female doctors had a higher gynecological activity than male doctors. Differences were also observed based on age and proximity to a gynecologist, though these differences were limited to very few categories. Practitioners with additional training performed more technical procedures than those without such training. The main barriers to gynecological practice were lack of demand (43%), proximity to a midwife or a colleague with significant gynecological practice (33%), and proximity to a gynecologist (20%). Finally, 88% of participants would be willing to increase their practice if demand arose. Conclusion : this assessment reveals that GPs perform significant gynecological activity in areas such as contraceptive pill prescription and prevention. However, their practice is less extensive in performing cervical smears, pregnancy follow-ups, and remains more limited in IUD or implant placements, abortion procedures, and prescribing menopause treatments. Women are often unaware of the gynecological skills of general practitioners, limiting their use of these services. Better information and enhanced initial training for GPs would improve access to care and the quality of follow-up. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 92 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2025-03-06 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2025ANGE005M |