Mise en oeuvre de la vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes

TitreMise en oeuvre de la vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBrassart Floriane
DirecteursLeboucher Bertrand, Mercier Marie-Bénédicte
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/21011979/2024MCEM19022/fichier/19022F.pdf
Mots-cléscoqueluche, Femmes enceintes, infection respiratoire, Pratique, professionnels de santé, recommandation, vaccination
Résumé

Introduction : la coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse pouvant devenir grave voire mortelle chez les nourrissons, particulièrement avant trois mois. Depuis environ dix ans, plusieurs pays à l’échelle mondiale recommandent la vaccination des femmes enceintes afin de protéger les nourrissons durant les premières semaines de vie par le passage transplacentaire des anticorps maternels. Les études réalisées ont montré une nette réduction de l’incidence, du nombre d’hospitalisations et de décès liés à l’infection pertussique avec un excellent profil de tolérance. C’est pourquoi, depuis avril 2022, la HAS recommande la vaccination contre la coqueluche des femmes enceintes entre 20 et 36 SA.

Sujets et Méthodes : il s’agissait d’une étude descriptive transversale quantitative interrogeant, par questionnaire accessible en ligne, les médecins généralistes, les gynécologues médicaux/ obstétriciens et les sages-femmes exerçant en Maine-et-Loire, en Sarthe et en Mayenne. L’objectif principal était d’évaluer la mise en application de la recommandation vaccinale par les professionnels : leur favorabilité, la proposition du vaccin aux femmes enceintes et sa temporalité. Les critères de jugement secondaires portaient sur l’information reçue et les besoins de formation, les arguments et attitudes face à l’hésitation et le refus vaccinal, les modalités d’administration du vaccin et la proposition des autres vaccinations recommandées pendant la grossesse.

Résultats : 2972 professionnels étaient concernés, 323 réponses ont pu être exploitées soit un taux de réponse de 10,9%. Les professionnels de notre étude étaient favorables à la vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes pour 96,6 % d’entre eux et 97,4% proposaient cette vaccination et ce, principalement aux deuxième (49,2%) et troisième trimestres (41%) sans différence significative au sein des catégories professionnelles.

Conclusion : la vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes paraît être acceptée et appliquée par la majorité des professionnels interrogés et ce au bon moment de la grossesse. Favoriser la littératie vaccinale des patientes enceintes parait être une stratégie de santé publique pour augmenter le taux de vaccination. Ainsi, des pistes d’amélioration pourraient consister en une formation régulière des professionnels concernés, l’amélioration de la communication autour des recommandations vaccinales et des professionnels autorisés à la pratiquer.

Résumé en anglais

Introduction : whooping cough is a highly contagious respiratory infection that can become serious or even fatal in infants, particularly before three months old. For about ten years, several countries worldwide have recommended vaccination of pregnant women in order to protect infants during the first weeks of life by the transplacental passage of maternal antibodies. Studies have shown a clear reduction in the incidence, number of hospitalizations and deaths related to pertussis infection with an excellent safety profile. This is why, since April 2022, the HAS has recommended vaccination against whooping cough for pregnant women between 20 and 36 weeks of gestation.

Subjects and Methods : it was a quantitative cross-sectional descriptive study questioning, by questionnaire accessible online, general practitioners, gynecologists/obstetricians and midwives practicing in Maine-et-Loire, Sarthe and Mayenne. The main objective was to evaluate the implementation of the vaccination recommendation by professionals: their favorability, the offer of the vaccine to pregnant women and its temporality. The secondary judgment criteria concerned the information received and the training needs, the arguments and attitudes towards hesitation and refusal of vaccination, the methods of administration of the vaccine and the offer of other vaccinations recommended during pregnancy.

Results : 2972 professionals were concerned, 323 responses could be used, i.e. a response rate of 10.9%. The professionals in our study were in favor of vaccination against whooping cough in pregnant women for 96.6% of them and 97.4% offered this vaccination, mainly in the second (49.2%) and third trimesters (41%) without significant difference within the professional categories.

Conclusion : vaccination against whooping cough in pregnant women appears to be accepted and applied by the majority of professionals questioned and at the right time of pregnancy. Promoting vaccination literacy among pregnant patients appears to be a public health strategy to increase vaccination rates. Thus, avenues for improvement could consist of regular training of the professionals concerned, improving communication around vaccination recommendations and professionals authorized to practice it.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages59
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-11-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE234M