Évaluation de la prise en charge du sevrage alcoolique ambulatoire auprès des médecins généralistes : étude quantitative menée dans les départements du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne

TitreÉvaluation de la prise en charge du sevrage alcoolique ambulatoire auprès des médecins généralistes : étude quantitative menée dans les départements du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBienaime Celine
DirecteursPICHON Emmanuel
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/21011540/2024MCEM18927/fichier/18927F.pdf
Mots-clésalcoolo-dépendance, fo, Infirmière Asalée, IPA, médecin généraliste, Protocole SRAE Addictologie, Sevrage alcoolique ambulatoire
Résumé

Introduction : en France, selon les dernières données de l’OFDT, en 2022 la consommation d’alcool avec un total de 41 000 décès est la deuxième cause de mortalité évitable. La proportion d’adultes déclarant un mésusage est 20%. La consommation d’alcool peut-être responsable de pathologies cancéreuses, vasculaires et digestives auxquelles s’ajoutent des répercussions, psychologiques, sociales et familiales. La Société Française d’Alcoologie (SFA) distingue différents types d’usage d’alcool dont la dépendance. On estime en France qu’il y a 1,5 millions de personnes alcoolodépendantes. La dépendance est une maladie chronique pour laquelle un sevrage peut être proposé. D’après les dernières recommandations de bonnes pratiques (RBP) publiées en 2014 par la SFA, les sevrages ambulatoires et hospitaliers ont une efficacité identique, si elles respectent leurs indications et contres indications. Elles insistent également sur la place centrale et cruciale des médecins généralistes. Ainsi, l’objectif principal de l’étude est de faire un état des lieux de la prise en charge du sevrage alcoolique par les médecins généralistes des départements du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe. Les objectifs secondaires sont d’évaluer les freins et les difficultés à la prise en charge ambulatoire et à l’adressage du patient au sevrage hospitalier, de diffuser le protocole de prise en charge du sevrage ambulatoire de la SRAE addictologie et enfin de proposer une formation.

Méthode : il s’agit d’une étude quantitative réalisée dans les départements du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne. Le questionnaire composé de 19 questions fermées a été diffusé pendant 4 mois auprès des médecins généralistes installés de ces départements. 98 réponses ont pu être analysées.

Résultats : l’étude montre que 76% des médecins interrogés pratiquent seulement entre 1 et 5 sevrages alcooliques par an. Concernant la prise en charge hospitalière, les médecins généralistes confirment à 60,20% que les délais de prise en charge sont trop longs. Ceci s’explique par un manque de lits qui semble difficile à surmonter à court terme. Au sujet de la prise en charge ambulatoire, les principaux freins sont le manque de professionnels pour assurer l’accompagnement à hauteur de 60% et le manque de formation à hauteur de 40%. La valorisation du travail partenarial avec les acteurs du terrain que sont les infirmiers et les structures spécialisée en addictologie que sont les CSAPA devrait faciliter la prise en charge. Quand au manque de formation, les médecins ont reconnu le protocole de la SRAE addictologie comme facilitateur de la prise en charge du sevrage alcoolique ambulatoire à hauteur de 80%. Et, 50% des médecins ont laissé leurs coordonnées pour une future formation sous forme de FMC, DPC etc. Le sevrage alcoolique ambulatoire devrait se développer dans les années à venir.

Conclusion : Ce travail nous a permis de voir que l’évaluation du TLUA et de la motivation du patient par le médecin permettaient d’évoquer la possibilité d’un sevrage ambulatoire avec cet aspect facilitant du protocole de la SRAE addictologie.

Résumé en anglais

Introduction : in France, according to the latest data from the OFDT, in 2022, alcohol consumption, with a total of 41,000 deaths, was the second leading cause of preventable mortality. The proportion of adults reporting alcohol misuse is 20%. Alcohol consumption can be responsible for cancerous, vascular, and digestive diseases, as well as having psychological, social, and familial repercussions. The French Society of Alcoholology (SFA) distinguishes between different types of alcohol use, including dependence. It is estimated that there are 1.5 million alcohol-dependent people in France. Dependence is a chronic illness for which withdrawal treatment can be offered. According to the latest best practice guidelines (RBP) published in 2014 by the SFA, outpatient and inpatient withdrawal treatments have identical effectiveness, provided they follow the appropriate indications and contraindications. These guidelines also emphasize the central and crucial role of general practitioners. Thus, the main objective of the study is to assess the management of alcohol withdrawal by general practitioners in the departments of Maine-et-Loire, Mayenne, and Sarthe. The secondary objectives are to evaluate the barriers and difficulties in outpatient care and the referral of patients for inpatient withdrawal treatment, to disseminate the outpatient withdrawal management protocol from the SRAE Addictology, and finally to propose a training course.

Method : this is a quantitative study conducted in the departments of 49, 72, and 53. The questionnaire, consisting of 19 closed-ended questions, was distributed over 4 months to general practitioners in these departments. A total of 98 responses were analyzed.

Results : the study shows that 76% of the doctors questioned only practice between 1 and 5 alcohol withdrawals per year. Regarding hospital care, 60.20% of general practitioners confirm that the care times are too long. This is explained by a lack of beds that seems difficult to overcome in the short term. Regarding outpatient care, the main obstacles are the lack of professionals to provide support (60%) and the lack of training (40%). The promotion of partnership work with field stakeholders such as nurses and structures specializing in addiction (CSAPA) should facilitate care. As for the lack of training, doctors recognized the SRAE addiction protocol as a facilitator of outpatient alcohol withdrawal care (80%). And, 50% of doctors left their contact details for future training in the form of FMC, DPC, etc. Outpatient alcohol withdrawal should develop in the years to come.

Conclusion : This work allowed us to see that the evaluation of the TLUA and the patient's motivation by the doctor made it possible to raise the possibility of outpatient withdrawal with this facilitating aspect of the SRAE addictology protocol.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages62
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-11-12
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE258M