Impact sur la survie du délai diagnostic des cancers bronchopulmonaires stade IV

TitreImpact sur la survie du délai diagnostic des cancers bronchopulmonaires stade IV
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursSuyre Théo
DirecteursWillemin Marie-Capucine
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/92011856/202418893/fichier/18893F.pdf
Mots-clésCancer pulmonaire métastatique, délais
Résumé

Le cancer du poumon métastatique reste associé à un pronostic sombre, et l'impact des délais de diagnostic et de traitement est encore mal compris. De nouvelles thérapies ont émergé, offrant à certains patients des survies prolongées. Cette étude vise à explorer la relation entre un allongement du délai de plus de 35 jours entre la première consultation avec un spécialiste et le début du traitement, et son impact sur la survie. Les données ont été recueillies pour les cancers de stade IV traités au CHU d’Angers en 2021 et 2022. L'hospitalisation avant traitement a été prise en compte pour ajuster l'analyse en fonction de la gravité des patients. La survie à deux ans était de 44,3 % dans les cas de délais prolongés, contre 24,8 % pour les délais recommandés (p < 0,001). En analyse multivariée, les délais prolongés restaient associés à une amélioration de la survie, avec un hazard ratio de 0,483 [0,315 ; 0,738]. Cependant, chez les patients ayant survécu au moins un an, l’étude n'a pas retrouvé de différence significative. Le bénéfice d’une optimisation des délais n’a pas pu être démontré dans cette étude, probablement en raison d'un manque de contrôle des biais dans une population présentant des niveaux de gravité variables. Malgré cela, l'optimisation des délais doit demeurer une priorité dans la prise en charge des patients. Cette notion de délais optimaux évolue avec l'avènement de nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques, qui peuvent modifier le temps de prise en charge

Résumé en anglais

Metastatic lung cancer still carries a poor prognosis, and the impact of the diagnostic and treatment delay is currently poorly understood. New therapeutic options have emerged, allowing for longer survival in some patients. The objective of this study is to investigate the relationship between a delay of more than 35 days from the first encounter with a specialist to treatment and survival. Data were collected from stage IV cancers treated at Angers University Hospital in 2021 and 2022. Pre-treatment hospitalization was considered to adjust for the severity of some patients' conditions. The two-year survival rate was 44.3% in cases of prolonged delays compared to 24.8% for recommended delays (p < 0.001). In multivariate analysis, prolonged delays remained associated with improved survival, with a hazard ratio of 0.483 [0.315; 0.738]. However, the same study in patients surviving at least one year no longer found a significant difference. The benefit of optimizing delays could not be demonstrated in this study. There is likely a lack of control for biases in a population with varying severity profiles. Optimizing delays should remain a priority in care management. This notion of optimal delays is evolving with the advent of new diagnostic and therapeutic techniques that can change the time required for treatment.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages62
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-10-04
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE168M