Prise en charge des traumatisés pelviens graves en état de choc au déchocage du CHU d'Angers, Étude rétrospective observationnelle
Titre | Prise en charge des traumatisés pelviens graves en état de choc au déchocage du CHU d'Angers, Étude rétrospective observationnelle |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Fouré Gaël |
Directeurs | Conté Mathieu |
Année | 2024 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/92012383/2024ODEAR18870/fichier/18870F.pdf |
Mots-clés | Anesthésie, Artério-embolisation, Évaluation des pratiques professionnelles, Traumatisé pelvien grave |
Résumé | Introduction : les traumatismes pelviens sont fréquents chez le traumatisé grave (10-20%) et sont pourvoyeurs d’une mortalité importante, allant jusqu’à 45% en cas de fracture ouverte. La mortalité est en partie liée à un état de choc hémorragique lié au saignement local. L’une des méthodes d’hémostase disponible est l’artério-embolisation dont la place dans la stratégie thérapeutique est mal définie. A notre connaissance, il n’y a pas eu d’état des lieux de la prise en charge du traumatisé pelvien grave et du devenir de ces patients au CHU d’Angers. Méthodes : notre étude est un recueil rétrospectif (de janvier 2015 à octobre 2022), des patients traumatisés pelviens graves en état de choc hémorragique nécessitant une transfusion sanguine pris en charge au déchocage du CHU d’Angers. Les objectifs étaient : décrire la population des traumatisés pelviens graves, leur prise en charge en fonction de la présence d’un saignement actif, leurs besoins transfusionnels et le recours ou non à l’artério-embolisation. Résultats : 79 patients ont été inclus dont 25 présentant un saignement actif pelvien. La population était composée à 65% d’hommes avec un âge médian à 50 ans et un ISS médian à 43. 7,6% des patients présentaient un traumatisme pelvien isolé. La mortalité toute cause était de 32,9% à 30 jours. Les besoins transfusionnels n’étaient statistiquement pas différents en fonction de la présence d’un saignement actif pelvien. La survie à 30 jours était supérieure en l’absence de saignement actif en analyse univariée mais non statistiquement significative en analyse multivariée. Conclusion : la présence d’un saignement actif pelvien n’entraine pas d’une augmentation du besoin transfusionnel à 24 heures mais semble associée à une surmortalité à 30 jours en analyse univariée. La morbi-mortalité de ces patients pourrait être améliorée notamment en réduisant le délai de l’admission à l’embolisation. |
Résumé en anglais | Introduction : pelvic injuries are common in major trauma patients (10-20%) and are associated with high mortality, up to 45% in open fractures. Mortality is closely related to the hemorrhagic shock following a local bleeding. One of the available methods of hemostasis is angioembolization, whose place in the therapeutic strategy is poorly defined. To our knowledge, there has been no review of the management of patient presenting severe pelvic trauma and their outcomes at Angers University Hospital. Methods : our study is a retrospective collection (from January 2015 to October 2022) of patients with severe pelvic trauma, with hemorrhagic shock requiring blood transfusion, treated in the resuscitation room of the University Hospital of Angers. The objectives were: describe the patients with severe pelvic injures, their outcomes, their management according to the presence of active bleeding, their transfusion needs and the use of angioembolization. Results : 79 patients were included, of which 25 with active pelvic bleeding. There were 65% male patients, with a median age of 50 years and a median ISS of 43. 7.6% of patients presented an isolated pelvic trauma. All-cause mortality at 30 days was 32.9%. Transfusion requirements were not statistically different according to the presence of arterial pelvic bleeding. Survival at 30 days was superior in the absence of active bleeding in univariate analysis but not statistically significant in multivariate analysis. Conclusion : the presence of active pelvic bleeding does not increase the need for transfusion at 24 hours but appears to be associated with increased mortality at 30 days in univariate analysis. The morbidity and mortality of these patients could be improved, for example by reducing the time from admission to embolization. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 42 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2024-09-26 |
Editeur | Université d'Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2024ANGE160M |