Étude du fonctionnement social dans la pathologie schizophrénique : implication de la théorie de l'esprit et du phénomène d'adhérence cognitive

TitreÉtude du fonctionnement social dans la pathologie schizophrénique : implication de la théorie de l'esprit et du phénomène d'adhérence cognitive
TypeMémoire de Master
AuteursBesnard Delphine
DirecteursBesnard Jérémy
Année2014
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20092071/20142MPSY1886/fichier/1886F.pdf
Mots-clésAdhérence cognitive, Fonctionnement social, schizophrénie, théorie de l’esprit
Date de soutenance2014-06-03
Résumé

Ce travail de recherche se propose d’étudier les dysfonctionnements sociaux dans la pathologie schizophrénique. Leur prévalence et leur impact délétère sur l’insertion sociale, la qualité de vie et le pronostic clinique des patients en font un champ d’étude privilégié pour la communauté scientifique internationale. Ces dernières années, les neurosciences ont enrichi les connaissances sur les déterminants cliniques de ces désordres sociaux. Ce travail de recherche s’intéresse plus particulièrement à l’implication des processus sociocognitifs et leur contribution dans la détection des difficultés intersubjectives des patients schizophrènes. Quelques études ont démontré l’implication du déficit de théorie de l’esprit (TDE) dans ces perturbations fonctionnelles. Cependant, peu de travaux ont été conduits dans le domaine et les épreuves d’attribution d’états mentaux sont souvent critiquées pour leur manque de validité écologique. C’est pourquoi, nous nous sommes tournés vers un concept issu de la littérature sur le syndrome frontal paraissant intégrer dans son évaluation la dynamique des interactions sociales. Afin d’identifier le caractère prédictif de ces deux concepts théoriques dans l’investigation des difficultés relationnelles expérimentées dans la schizophrénie, nous avons administré à un groupe de 10 patients souffrant de troubles schizophréniques des épreuves de TDE (la tâche d’interprétation du regard et la tâche d’attribution d’intention) et d’adhérence cognitive (le protocole de résolution de problèmes numériques et l’épreuve d’arrangement de scripts), que nous avons confrontées à deux échelles d’évaluation du fonctionnement social (QFS et SAS-SR). Les résultats de la présente étude ont mis en évidence le caractère composite des épreuves de TDE et leur manque de sensibilité dans l’investigation des troubles du comportement social. Par ailleurs, nos conclusions appuient l’existence du phénomène d’adhérence cognitive dans la schizophrénie et tendent à confirmer l’interprétation sociale de ce déficit. De plus, ce comportement adhérent semble concomitant aux dysfonctionnements sociaux. En conclusion, les épreuves d’adhérence cognitive semblent constituer un outil pertinent à la détection des difficultés relationnelles exprimées par les patients souffrant de troubles schizophréniques. Néanmoins, des études complémentaires doivent être conduites pour clarifier les relations entretenues par ces facteurs. En outre, notre dispositif expérimental a révélé une dissociation entre les connaissances sociales et le comportement en situation d’interaction. Aussi, cette observation nous semble constituer une piste intéressante pour de futures recherches.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages76
Diplôme

Master Psychologie

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines