Ce mémoire s’intéresse à la manière dont Madeline Miller transforme le mythe et personnage de Circé dans son roman Circé (2018) afin de transmettre un nouveau message. À travers le temps et sous différentes cultures, le personnage et le mythe de Circé ont subi de nombreuses métamorphoses, par des auteurs masculins comme féminins. Les mythes et la littérature ont toujours eu pour vocation de transmettre des messages idéologiques. Ainsi, à travers sa réécriture, Miller cherche à changer l’héritage laissé par ses prédécesseurs. À travers son roman, elle démontre à quel point le langage et, par conséquent, l’art de la narration ont le pouvoir d’être transformateurs. Elle fait de Circé un modèle d’agentivité, de résilience et de renouveau pour tous les opprimés. La sorcière devient une artiste subversive. Miller propose à travers ce roman une nouvelle vision du monde où le pouvoir réside non dans les hiérarchies traditionnelles mais dans la création, l’art et les communautés. Par l’intermédiaire de Circé (2018), Miller laisse derrière elle un nouvel héritage.
This master’s thesis explores how Madeline Miller transforms Circe’s myth and character rewriting of Circe’s myth in her novel Circe (2018) to transmit a new message. Across time and cultures, Circe’s character and myth have gone through multiple metamorphoses in the hands of both male and female writers. Myth and literature were always ideological tools. Therefore, Miller seeks to change the legacy left behind by these authors through her rewriting. In her novel, she demonstrates how language, and thus, storytelling can have the power to transform. She transforms Circe into a figure of agency, resilience and rebirth for all the oppressed. The witch becomes a subversive artist. Miller offers a new worldview where power resides in creation, art, and communities rather than traditional systems. Through Circe (2018), Miller leaves behind a new legacy.