Facteurs de risque d'ostéoporose dans une cohorte de patients porteurs d'une gammapathie monoclonale de signification indéterminée
Titre | Facteurs de risque d'ostéoporose dans une cohorte de patients porteurs d'une gammapathie monoclonale de signification indéterminée |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Monnier Eleonore |
Directeurs | Bouvard Béatrice |
Année | 2024 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/21011962/2024MCEM18834/fichier/18834F.pdf |
Mots-clés | Fractures vertébrales, gammapathie monoclonale de signification indéterminée, Ostéoporose |
Résumé | Introduction : la gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) se caractérise par la présence d'une protéine monoclonale dans le sérum ou dans les urines. Bien qu'il n'y ait pas de lésions organiques associées à l'infiltration plasmocytaire, des études rétrospectives ont montré un risque accru de fractures de fragilité osseuse chez les patients porteurs d’une MGUS. L'incertitude concernant les facteurs de risque de fracture dans cette population est en partie due à la nature rétrospective des études. L’objectif de notre étude prospective était d'identifier les facteurs de risque d'ostéoporose dans une population de patients porteurs de MGUS très bien phénotypés sur le plan osseux et hématologique. Patients et méthodes : l'étude GREMOS (Gammapathy monoclonale et REModelage OSseux) est une étude prospective et monocentrique incluant des patients atteints de MGUS de découverte récente. Tous les patients ont eu le même bilan hématologique et osseux (données cliniques, données biologiques, radiographies du rachis, absorptiométrie bi-énergétique à rayons X, mesure du trabecular bone score). Résultats : 1160 patients ont été inclus : 620 hommes (53,4%) et 540 femmes (46,6%). L'âge moyen était de 67,8 +/- 11,9 ans. La répartition des MGUS était la suivante : 353 IgM (30,3%), 606 IgG (52,3%), 126 IgA (10,9%), 75 avec double isotype de chaîne lourde (6,5%) et 4 MGUS à chaînes légères. Les chaînes légères se répartissaient comme suit : 724 chaînes légères κ (62,4%), 371 chaînes légères λ (32,0%) et 65 associations κ + λ (5,6%). 76 patients (6,6%) avaient au moins une fracture vertébrale lombaire ou thoracique prévalente et 128 patients au total avaient une fracture ostéoporotique. 161 patients (13,9%) avaient un T-score de DMO ≤ -2,5. Au total, 268 patients (23,1%) avaient une ostéoporose. Dans les MGUS IgM et non-IgM, le sexe féminin, l'âge et l'IMC étaient significativement et indépendamment associés au risque d’ostéoporose. Dans les MGUS IgM, la concentration du pic monoclonal était également associée de manière indépendante au risque d'ostéoporose. Le T-score ≤ -2,5 et le TBS étaient associés à la prévalence des fractures vertébrales. Conclusion : l'ostéoporose est diagnostiquée chez un patient sur quatre au diagnostic de MGUS. Les facteurs de risque classiques de l'ostéoporose (sexe féminin, âge, IMC) sont associés à l'ostéoporose dans cette population. La valeur du pic monoclonal pourrait être associée au risque d’ostéoporose dans les MGUS IgM. |
Résumé en anglais | Introduction : monoclonal gammopathy of undetermined significance (MGUS) is a plasma cell disorder characterized by the presence of a monoclonal protein in the serum or in the urine. Although there is no organ damage associated with plasma cell infiltration in MGUS, retrospective studies have shown an increased risk of bone fragility fractures in MGUS. Uncertainty about the risk factors for fracture in this population is partly due to the retrospective nature of the studies. The aim of this prospective study is to identify the risk factors for osteoporosis in a population of MGUS patients with very good hematological and bone phenotypes. Patients and Methods : the GREMOS (Gammapathie monoclonale et REModelage OSseux) study was a prospective and monocentric study, including patients with recently discovered MGUS. All patients had the same hematological and bone assessment (clinical data, biological data, spinal X-rays, dual-energy X-rays absorptiometry, trabecular bone score measurement). Results : 1160 patients were included: 620 men (53.4%) and 540 women (46.6%). The mean age was 67.8 +/- 11.9 years. The distribution of MGUS was 353 IgM (30.3%), 606 IgG (52.3%), 126 IgA (10.9%), 75 dual heavy chain isotypes (6.5%), and 4 light chain MGUS. The light chains were distributed as follows: 724 κ light chains (62.4%), 371 λ light chains (32.0%) and 65 κ + λ association (5.6%). 367 patients had a low risk MGUS (31.6%) and 703 had an intermediate risk MGUS (60.6%). 76 patients (6.6%) had at least one prevalent lumbar or thoracic vertebral fracture, and 128 patients had a fragility fracture. 161 patients (13.9%) had a BMD T-score ≤ -2.5. A total of 268 patients (23.1%) had osteoporosis. In both IgM MGUS and non-IgM MGUS, female sex, age and BMI were significantly and independently associated with osteoporosis. In IgM MGUS, monoclonal peak concentration was also independently associated with osteoporosis. T-score ≤ -2.5 and TBS were associated with prevalent vertebral fracture. Conclusion : osteoporosis is diagnosed in one in four patients with MGUS at the time of diagnosis. Classic risk factors for osteoporosis (female sex, age, low BMI) are associated with osteoporosis in MGUS patients. The level of the monoclonal peak may be associated with osteoporosis in patients with IgM MGUS. |
Langue de rédaction | Français et Anglais |
Nb pages | 55 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2024-09-25 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2024ANGE155M |