Introduction : le cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC) est une pathologie de pronostic sombre pour laquelle les options thérapeutiques sont limitées. Depuis quelques années, un nouveau médicament radiopharmaceutique, le 177Lu-PSMA, a montré des résultats encourageants chez ces patients après échec des thérapies conventionnelles. Cependant, environ 30% des patients ne répondent pas correctement à ce traitement. Dans cette étude de cohorte rétrospective, nous avons étudié les facteurs clinico-biologiques et extraits de la TEP au 68Ga-PSMA associés à une mauvaise réponse au traitement.
Matériels et méthode : nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective incluant 63 patients traités à l’ICO Angers pour un mCRPC progressif après hormonothérapie de seconde génération et chimiothérapie par taxane. Le critère de jugement principal était l’interruption précoce du traitement à la 4e cure ou avant. Les critères de jugement secondaires étaient la réponse selon le taux de PSA et la survie globale.
Résultats : 63 patients ont été inclus dans notre étude. Les facteurs associés à une interruption précoce du traitement sont un IMC < 25 kg/m2, un temps de doublement des PSA < 2 mois, un taux d’hémoglobine < 10 g/dL, une albuminémie < 35 g/L et un taux élevé de Lactate Déshydrogénase (LDH) et de Phosphatases Alcalines (PAL). Sur la TEP au 68Ga-PSMA, une SULmax basse, un Volume Tumoral Total élevé et un score PSG bas étaient associés à une interruption précoce du traitement.
Conclusion : au cours de cette étude, nous avons pu identifier plusieurs facteurs clinico-biologiques et extraits de la TEP au 68Ga-PSMA associés à un arrêt précoce du traitement. Notamment, les patients présentant un état général altéré, une maladie agressive, étendue ou avec une faible expression du PSMA sont les plus à risque d’échec de traitement.
Introduction : metastatic castration-resistant prostate cancer (mCRPC) is an aggressive disease with a poor prognosis and few therapeutic options. In recent years, 177Lu-PSMA, a novel radioligand therapy, has shown promising results in patients who have failed conventional therapies. However, around 30% of patients do not respond adequately to this treatment. In this retrospective cohort study, we examined clinical, biological, and 68Ga-PSMA PET/CT-derived factors associated with poor treatment response.
Materials and Methods : we conducted a retrospective cohort study including 63 patients treated at ICO Angers for progressive mCRPC following Novel Hormonal Agents and taxane-based chemotherapy. The primary endpoint was early treatment discontinuation, defined as stopping therapy at or before the 4th cycle. Secondary endpoints included PSA response and overall survival.
Results : a total of 63 patients were included in the study. Factors associated with early treatment discontinuation included a BMI < 25 kg/m², PSA doubling time < 2 months, hemoglobin levels < 10 g/dL, albumin levels < 35 g/L, and elevated levels of lactate dehydrogenase (LDH) and alkaline phosphatase (ALP). On 68Ga-PSMA PET/CT imaging, low SULmax, high Total Tumor Volume, and a low PSG score were also linked to early treatment discontinuation.
Conclusion : this study identified several clinical, biological, and 68Ga-PSMA PET/CT-derived factors associated with early treatment discontinuation. Patients with poor overall health, aggressive or extensive disease, or low PSMA expression are at higher risk of treatment failure.