Caractéristiques et pronostic des patients d'oncologie thoracique admis en soins intensifs ou en réanimation. Etude rétrospective au CHU d'Angers

TitreCaractéristiques et pronostic des patients d'oncologie thoracique admis en soins intensifs ou en réanimation. Etude rétrospective au CHU d'Angers
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursGieu Emmanuelle
DirecteursOulkhouir Youssef
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/92012970/2024MCEM18772/fichier/18772F.pdf
Mots-clésniveau de soins, oncologie thoracique, Réanimation, soins intensifs
Résumé

Introduction : le niveau de soins à apporter en oncologie est une problématique du quotidien pour l’oncologue thoracique comme pour le réanimateur. Pendant de nombreuses années, peu de patients d’oncologie thoracique étaient admis en réanimation du fait du pronostic de leur néoplasie. A l’ère des nouvelles thérapeutiques utilisées en oncologie thoracique, les pratiques doivent être amenées à être réévaluées. Il convient de déterminer quels patients peuvent bénéficier de soins intensifs et d’identifier ceux dont l’admission en réanimation est déraisonnable.

Sujets et Méthodes : étude rétrospective monocentrique qui porte sur les patients admis en réanimation ou en soins intensifs au CHU d’Angers entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2022.

Résultats : 152 patients ont été analysés. La moyenne d’âge est de 65,3 ans avec 72% d’hommes. 65% des patients sont admis dans un contexte de néoplasie active connue et 59% sont déjà dans un projet thérapeutique palliatif à l’admission. 46% des patients subissent une intubation oro-trachéale, il existe une décision de LATA pour 49% des patients après leur admission. A 30 jours de l’admission en réanimation, le taux de survie tous stades confondus est à 60% et de 32% à 1 an de l’admission. 63% des patients survivant à la réanimation et nécessitant un traitement anti néoplasique ont pu reprendre un traitement dans les 3 mois suivant le séjour en réanimation.

Conclusion : la survie des patients d’oncologie thoracique admis en réanimation ou en soins intensifs entre 2017 et 2022 au CHU d’Angers, tous stades confondus, est de 60% à 30 jours de l’admission. Il a pu être repris un traitement antinéoplasique pour 63% des patients survivants concernés après le séjour en réanimation. Ces résultats doivent nous pousser à nous interroger à toutes les étapes de la prise en charge néoplasique sur le niveau de soins à apporter en cas d’épisode aigu, selon l’état général du patient, sa volonté, le stade de sa néoplasie et la réversibilité potentielle de l’évènement aigu.

Résumé en anglais

Introduction : the level of care to be provided in oncology is a day-to-day issue for thoracic oncologists and resuscitators alike. For many years, few thoracic oncology patients were admitted to the intensive care unit because of the prognosis of their neoplasia. In the era of new therapies used in thoracic oncology, practices need to be re- evaluated. We need to determine which patients can benefit from intensive care, and identify those whose admission to the ICU is unreasonable.

Material and methods : monocentric retrospective study involving patients admitted to the intensive care unit or intensive care unit at Angers University Hospital between January 1, 2017 and December 31, 2022.

Results : 152 patients were analyzed. The average age was 65.3 years, with 72% men. 65% of patients were admitted with known active neoplasia, and 59% were already in a palliative therapeutic project on admission. 46% of patients underwent orototracheal intubation, and 49% had a decision to undergo LATA after admission. All-stage survival is 60% at 30 days from admission and 32% at 1 year from admission. 63% of patients who survived intensive care and required anti-neoplastic treatment were able to resume treatment within 3 months of their stay in intensive care.

Conclusion : survival of thoracic oncology patients admitted to the ICU or intensive care unit between 2017 and 2022 at Angers University Hospital, all stages combined, is 60% at 30 days from admission. Antineoplastic treatment could be resumed for 63% of the surviving patients concerned after the ICU stay. These results should prompt us to ask ourselves, at every stage of neoplastic management, what level of care should be provided in the event of an acute episode, depending on the patient's general condition, his or her wishes, the stage of neoplasia and the potential reversibility of the acute event.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages63
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-09-13
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE140M