État des pratiques de la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire des patients suivis pour une maladie mentale sévère
Titre | État des pratiques de la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire des patients suivis pour une maladie mentale sévère |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Bellenger Antoine |
Directeurs | Ouattara Bintou |
Année | 2024 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/15008242/2024MCEM18646/fichier/18646F.pdf |
Mots-clés | antipsychotiques, Facteurs de risque cardiovasculaire, Maladies mentales sévères, troubles métaboliques |
Résumé | Introduction : les patients atteints de maladies mentales sévères (MMS), définies par les troubles schizophréniques et bipolaires, présentent une prévalence plus importante de facteurs de risque cardiovasculaire (FDR CV) que à la population générale. Leurs traitements antipsychotiques, peuvent faciliter une prise pondérale significative et rapide ainsi que des troubles métaboliques, aggravant ces comorbidités. Ils présentent une réduction de l’espérance de vie de 15 à 20 ans par rapport à la population générale, liée à une fréquence accrue d’évènements CV précoces. Méthodes : nous avons réalisé une enquête de pratique via un questionnaire informatisé transmis à 325 médecins généralistes (MG) maîtres de stage universitaires et 1580 adhérents à l’Union Régionale des Médecins Libéraux dans la subdivision de la faculté de médecine d’Angers entre novembre 2022 et janvier 2023. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer les pratiques de prise en charge des FDR CV chez leurs patients suivis pour une MMS, en l’absence de recommandations spécifiques à cette population. Résultats : nous avons obtenu 51 réponses complètes (3,2% des interrogés). Les MG prévoyaient une surveillance rapprochée, adaptée à leur surrisque CV, bien qu’ils s’estimaient mal formés aux modalités de cette prise en charge (78 %). Ils contrôlaient la pression artérielle et le poids à chaque consultation (57 et 59% des MG respectivement) quelle qu’en soit le motif et prévoyaient une biologie annuelle avec un bilan lipidique et une glycémie à jeun (67% pour chaque dosage). Leurs conseils hygiéno-diététiques s’axaient autour d’un conseil minimal à l’arrêt du tabac à toute consultation (47%) et une sensibilisation à l’activité physique annuelle. La surveillance post-introduction d’un traitement antipsychotique était globalement conforme aux recommandations hormis un déficit de surveillance pondérale précoce à 1 mois et un suivi annuel trop rapproché du bilan lipidique. Un faible recours aux consultations de médecine générale et essentiellement pour des pathologies aigues étaient les obstacles principaux ressentis par les MG. Conclusion : la prise en charge des FDR CV des patients atteints de MMS est globalement bien réalisée par les MG. Une communication plus systématique avec leurs confrères et l’assistance de tiers paramédicaux seront les actions à prioriser pour améliorer cette prise en charge selon les souhaits exprimés des MG. |
Résumé en anglais | Introduction : patients with severe mental illness (SMI), defined by schizophrenia and bipolar disorders, have a higher prevalence of cardiovascular risk factors (CV RFs) than the general population. Their antipsychotic treatments can facilitate significant and rapid weight gain as well as metabolic disorders, aggravating these comorbidities. They present a decreased life expectancy of 15 to 20 years compared to the general population, related to an increased frequency of early CV events. Methods : We performed a practice survey via a computerized questionnaire sent to 325 general practitioners (GPs) university internship supervisors and 1580 members of the Regional Union of Liberal Doctors in the subdivision of the Angers faculty of medicine between November 2022 and January 2023. The main objective of our study was to evaluate the management practices of CV RFs among their patients followed for SMI, in the absence of specific guidelines for this population. Results : we obtained 51 complete responses (3.2% of response rate). The GPs planned close monitoring, adapted to their CV high risk, even if they considered themselves poorly trained in the modalities of this care (78%). They checked blood pressure and weight at each consultation (57 and 59% of GPs respectively) whatever the reason and planned an annual biology with a lipid profile and fasting blood sugar (67% for each dosage). Their dietary and lifestyle advice focused on smoking cessation counselling at any consultation (47%) and an annual awareness of physical activity. Monitoring post-introduction of antipsychotic treatment was generally in compliance with guidelines except a lack of early weight monitoring at 1 month and a too close annual monitoring of lipid profile. Low recourse to general medicine consultations and mainly for acute pathologies were the main obstacles felt by GPs. Conclusion : the management of CV RFs in patients with SMI is generally well carried out by GPs. More systematic communication with their colleagues and the paramedical practitioners assistance will be the prioritized actions to improve this care according to the expressed wishes of GPs. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 63 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2024-08-29 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2024ANGE127M |