Que pensent les étudiants de 3e cycle de médecine générale de leur place auprès des patients en santé mentale

TitreQue pensent les étudiants de 3e cycle de médecine générale de leur place auprès des patients en santé mentale
TypeThèse d'exercice : Médecine
Auteursde Beyssat Marie Dupin
DirecteursAngoulvant Cécile
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/19013054/2024MCEM18315/fichier/18315F.pdf
Mots-clésenseignement médical, interne en médecine, médecine générale, troubles mentaux
Résumé

Introduction : en France, sur le plan épidémiologique, presque un individu sur cinq souffre de trouble psychiatrique. En consultation de médecine générale la prévalence de ces troubles est estimé à 25%. Cependant l’enseignement de la psychiatrie dans le cursus universitaire de médecine générale reste limité et hétérogène. L’objectif principal de cette étude était d’explorer les représentations des E3C sur leur place auprès des patients relevant d’une problématique de santé mentale. L’objectif secondaire était de mettre en évidence leurs attentes en termes de formation

Méthode : une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés a été réalisée, auprès des E3C de médecine générale de la faculté d’Angers en phase d’approfondissement. Un guide d’entretien a été conçu à partir des présupposés de recherche et des données de la littérature. Les données recueillies ont été anonymisées, retranscrites en intégralité puis analysées avec triangulation, selon la méthode par analyse interprétative phénoménologique.

Résultats : l’analyse de 9 entretiens a permis d’identifier dix thèmes super-ordonnés relatifs aux représentations des E3C. Ils distinguaient les pathologies anxio-dépressives pour lesquelles ils étaient légitimes, des troubles mentaux sévères (schizophrénie, bipolarité) pour lesquels ils étaient en difficulté. Toutefois, ils identifiaient leurs rôles à jouer auprès de ces populations, ainsi que les enjeux des prises en charges somatiques associées. Ils mettaient l’accent sur la charge mentale importante induite par ces consultations, notamment vis à vis de l’urgence psychiatrique et du sentiment de solitude lié aux difficultés d’accès aux spécialistes et à la méconnaissance du réseau. Les groupes Balint apparaissaient comme un excellent moyen pour réduire ces tensions, mais pas en phase socle. Leurs attentes en terme de formation, étaient ambivalentes. Ils demandaient plus de formation pratico-pratique et théorique, sur les thérapeutiques et les psychothérapies mais ne saisissaient pourtant pas pleinement des formations déjà proposées. Ils questionnaient les supports pédagogiques et l’implication de professionnels de santé mentale.

Conclusion : la prise en compte des représentations et questionnements des E3C permet d’envisager des modifications pédagogiques, pour améliorer leur adhésion et investissement dans la formation auprès des patients en santé mentale.

Résumé en anglais

Introduction : epidemiologically speaking, almost one in five people in France suffers from a psychiatric disorder. In general medical consultations, the prevalence of these disorders is estimated at 25%. However, the teaching of psychiatry in the general medical curriculum remains limited and heterogeneous. The primary aim of this study was to explore the representations of E3Cs regarding their role with patients suffering from mental health problems. The secondary objective was to highlight their expectations in terms of training.

Method : a qualitative study using individual, semi-directed interviews was carried out with E3Cs in general medicine at the Angers faculty in the advanced training phase. An interview guide was designed on the basis of research presuppositions and literature data. The data collected were anonymized, transcribed in full and then analyzed with triangulation, using the phenomenological interpretative analysis method.

Results : analysis of 9 interviews identified ten super-ordinate themes relating to E3C representations. They distinguished between anxiety-depressive pathologies, for which they were legitimate, and severe mental disorders (schizophrenia, bipolarity), for which they had difficulties. They did, however, identify their role with these populations, as well as the challenges of associated somatic care. They emphasized the heavy mental workload involved in these consultations, particularly with regard to psychiatric emergencies and the feeling of loneliness associated with difficult access to specialists and lack of knowledge of the network. Balint groups were seen as an excellent way of reducing these tensions, but not as a foundation phase. Their expectations in terms of training were ambivalent. They asked for more practical and theoretical training in therapeutics and psychotherapy, but did not fully grasp the training already on offer. They questioned the teaching aids and the involvement of mental health professionals.

Conclusion : by taking into account the representations and questions of the E3Cs, we can envisage pedagogical modifications to improve their commitment and investment in training for mental health patients.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages73
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2024-07-11
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2024ANGE101M