Etude de la toxicité allélopathique de dinoflagellés lagellés sur Chaetoceros sp.

Les efflorescences de micro-algues toxiques sont responsables de mortalités de masse dans les populations de vertébrés, d’invertébrés, et d’autres micro-algues. Alexandrium minutum, un dinoflagellé, produit régulièrement des efflorescences sur les côtes françaises, et les composés allélopathiques produits par certaines souches sont capables de nuire à de nombreux organismes. Ostreopsis cf. Ovata et Ostreopsis cf. siamensis, deux autres espèces de dinoflagellés, ont récemment émergées sur la façade Atlantique. Il peut être intéressant d’évaluer l’importance de la toxicité allélopathique chez ces espèces. La structure chimique des composés allélopathiques pour A. minutum, O. cf. ovata et O. cf. siamensis est encore inconnue, mais leur effets sur Chaetoceros sp, une espèce de diatomée, peut être mesurée. L’un des objectifs du stage était d’étudier la toxicité de fractions intra- et extracellulaires d’une souche d’A. minutum produisant des composés allélopathiques, mais pas de PST, ainsi que d’évaluer l’impact de la congélation des fractions sur leur toxicité. Les résultats ont montré une absence d’impact de la congélation à – 80°C pendant 40 jours sur la toxicité des fractions d’A. minutum, ainsi qu’une toxicité faible voire nulle des débris membranaires. Les autres fractions ont suivis une relation dose-réponse, avec une toxicité détectable à partir de 100 cells.mL-1, une concentration régulièrement relevées in situ. Ce stage avait aussi pour but d’évaluer la toxicité allélopathique de plusieurs souches d’O. cf. ovata et O. cf siamensis, ainsi que les effets éventuels de la centrifugation sur leur toxicité. Les tests allélopathiques réalisés par cytomètrie en flux et par fluorométrie par « Pulse-Amplitude-Modulation » (PAM) n’ont montré aucune toxicité des cellules entières, du filtrat, ou du surnageant pour aucune des souches utilisées, indépendamment des conditions de centrifugation ni de la méthode de mesure.