Effets intergénérationnels sur le cerveau lors d’exposition au Cadmium, à l’Ochratoxine A et à l’Acide perfluorooctanoïque

Le cadmium, l’ochratoxine A (OTA) et l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) sont des composés toxiques retrouvés dans une majorité de la population d’Europe et ont été ici pour leurs effets intergénérationnels chez les mâles. Des souris mâles Swiss ont été exposés à 500 fois la DJA par gavage pendant 35 jours et ont été croisés avec des femelles non exposées et non consanguines. Les embryons âgés de 15 jours (e15) sont disséqués et le cerveau, les ovaires et testicules sont prélevés. Des échantillons de chaque tissu et exposition sont analysés par RT-qPCR en analysant l’expression de gènes régulée par des super-enhancers et impliqué dans la fonction du tissu et développement embryonnaire. Un immunomarquage par fluorescence est réalisé sur le cerveau embryonnaire mâle. Les expressions géniques dans les cerveaux des embryons F1 sont perturbées pour chacune des 3 expositions pour les gènes impliqués dans le développement embryonnaire et la communication neurale. Au niveau des ovaires l’expression des gènes spécifiques issue du développement embryonnaire et spécifique des organes sexuels sont altérés lors d’exposition au Cadmium et à l’OTA, de même pour les testicules lors du traitement au PFOA L’immunomarquage démontre que l’exposition paternelle au Cadmium induit dans le cerveau embryonnaire mâle une baisse de la prolifération cellulaire tandis que l’exposition provoque une augmentation de la prolifération cellulaire ainsi qu’une diminution de l’enzyme de tyrosine hydroxylase. Donc il semble que l’exposition au PFOA et à l’OTA chez F0 induise une perturbation du développement neurale chez l’embryon F1. En conclusion, notre étude montre que l'exposition paternelle aux polluants entraîne des altérations cérébrales chez les descendants.